http://www.jeanmarcmorandini.com/article-288282-morandini-zap-elle-affirme-que-nicolas-sarkozy-a-demande-une-gaterie-a-une-elue.html
Christine de Pisan
vendredi 15 juin 2012
Inceste : La psychanalyse contre les petites et jeunes filles
FILM A VOIR EN STREAMING : LA CONSPIRATION DES OREILLES BOUCHEES
http://www.gratostream.net/linceste-la-conspiration-des-oreilles-bouchees-streaming.php
Françoise Dolto :
(Entretien cité dans Le Viol du Silence de Eva Thomas)
(Françoise Dolto interrogée par la revue Choisir, en novembre 1979).
" Choisir - Mais enfin, il y a bien des cas de viol ?
F.Dolto - Il n'y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.
Choisir - Quand une fille vient vous voir et qu'elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu'elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?
F.Dolto - Elle ne l'a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l'aimait et qu'il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l'amour avec lui. "
Et plus loin:
" Choisir - D'après vous, il n'y a pas de père vicieux et pervers ?
F.Dolto - Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour qu'il la laisse tranquille.
Il peut insister ?
F.Dolto - Pas du tout, parce qu'il sait que l'enfant sait que c'est défendu.
Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite. " (Entretien cité dans Le Viol du Silence de Eva Thomas)
Quelques extraits du livre : L'enfant, le juge et la psychanalyste ; entretien entre F. Dolto et A. Ruffo, Gallimard, 1999.
page 11 (préface) :
La juge : « Ce jour là, Françoise Dolto nous a parlé avec l'assurance que lui donnait sa longue expérience clinique de psychanalyste, son respect des enfants. »
page 33
La juge : [...] ce que je veux dire c'est qu'il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu'on nous dise: « Cet enfant a des troubles de comportement » , parce qu'il a vécu un inceste, parce qu'il a été rejeté, parce qu'il a été méprisé. Mais moi je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles.
F. Dolto : mais vous avez tout à fait raison parce que l'important c'est : puisqu'il a survécu, qu'est-ce qu'il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade; si un être n'a pas de quoi vivre, il ne continue pas.
page34
F. Dolto : Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés sensuelles entre adultes et enfants, et bien, à partir du moment où un adulte le lui demande, s'il accepte, c'estqu'il est complice, il n'a pas à se plaindre. Mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire : « mais ça m'a fait très mal. - Oui. Pourquoi t'es-tu laissé faire À partir du moment où l'enfant est au courant, très jeune de la loi, il est complice et on peut l'aider beaucoup mieux.
puisque tu savais que ce n'était pas permis... »
La juge : Je comprends très bien. À ce moment-là, on ne lui donne pas un rôle de victime.
page 53
La juge : Oui. Les enfants se sentent tellement coupables! C'est leur donner la permission de grandir de leur dire qu'ils ne sont pas responsables de leurs parents.
F. Dolto : Ils sont responsables de laisser les parents commettre un acte qui les avilit dans leur relation à leurs enfants.
page 81
La Juge : Mais quand le père nie et que la mère est complice, que la mère refuse ou est incapable de protéger son enfant, qu'il faut le retirer du milieu familial, qu'arrive t-il de cette relation avec le père ?
F. Dolto : Ça dépend de chaque enfant, et je crois que ça dépendra de la relation maturante qu'il va rencontrer avec la famille dans laquelle il sera placé, ou avec l'éducateur avec qui il pourra parler et qui pourra justement lui faire comprendre que l'excitation dans laquelle était son père, peut-être sans l'avoir cherché, l'enfant en était complice. Parce que je crois que ces enfants sont plus ou moins complices de ce qui se passe...Il faudra leur dire très tôt...qu'ils ont un devoir de se dérober à ça pour que leurs parents restent des parents pour eux...
page 83
F. Dolto : Les enfants fabulent beaucoup, oui, c'est vrai. vous voulez dire: est-ce qu'ils fabulent sur les agressions dont ils sont l'objet ?
La Juge : Oui, par exemple, un enfant dit : « Papa a fait ceci ou cela avec moi. »
F. Dolto : Oui, justement, et les enfants ne pourraient plus le faire s'ils avaient été informés avant. « Et là pourquoi as-tu laissé faire puisque tu savais que tu ne devais pas, pourquoi l'as-tu laissé faire ? Ton rôle d'enfant, c'était de l'empêcher. »
vendredi 1 juin 2012
31 mai : l'amitié entre femmes dans la bible ...
Le 31 mai est la fête de la Visitation de Marie à Elisabeth, un des rares épisodes bibliques sur l'amitié entre femmes.
Un ordre catholique se réfère à ce passage de la vie des deux femmes : l'ordre des Visitandines.
Merci à Marie-Jo Bonnet pour son chapitre sur ce thème dans le chapitre consacré à la Madame de Sévigné dans " Qu'est ce qu'une femme désire quand elle désire une femme ? " (Ed. Odile Jacob)
" De fleurs en aiguille l'art de la broderie chez les visitandines" Editions Somogy Paris.
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