Christine de Pisan

Christine de Pisan

mercredi 10 avril 2019

CEDH : le violeur kosovar doit rester en Suisse



Pour la Cour européenne et l'organisation humanright.ch expulser de Suisse un violeur Kosovar est abusif.  

Comme si le Kosovo ne pouvait pas prendre en charge ses criminels et se demander si les récits de la sunna et du coran n'avaient pas quelque lien avec le crime commis. 

Mais les femmes à protéger et l'indemnisation de la victime comptent moins que le confort d'un homme sans doute, surtout ne pas avoir de rejeter un musulman d'un pays voisin.




 Arrêt de la CEDH du 9 avril 2019: I.M. c. Suisse, requête No 23887/16

La Suisse a violé la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) en ordonnant le renvoi d'un Kosovar condamné pour un viol commis en 2003.  (...)
Dans une décision de Chambre rendue mardi, la Cour européenne des droits de l'homme estime que la Suisse a violé l'article 8 CEDH sur le droit au respect de la vie privée et familiale. (...)
Plus de douze ans après l'infraction, les juges de Saint-Gall auraient dû tenir compte de l'évolution du comportement du condamné. Ils auraient dû également évaluer l'impact de l'aggravation de son état de santé sur le risque de récidive. En effet, l'homme est invalide à 80%.
Arrivé en Suisse en 1993, l'homme avait été condamné définitivement en 2005. Une expulsion pour douze ans avec sursis a été prononcée. Dès 2013, il a bénéficié d'une rente invalidité, prestation qui a été suspendue en 2016. Depuis, il est soutenu par ses enfants.
Dans un communiqué, la plateforme humanrights.ch se félicite de la décision de Strasbourg. «La CEDH indique clairement que les autorités doivent procéder à un examen de la proportionnalité lors d'une expulsion, dès lors qu'une telle mesure constitue une atteinte à la vie privée et familiale» de l'intéressé.




vendredi 8 mars 2019

Yvette Roudy contre le voile et sur les " vraies féministes "

Yvette Roudy contre le voile et sur les " vraies féministes "


Une ancienne ministre PS favorable à l'interdiction du voile islamique
/ Vendredi 8 mars 2019 à 11:096

Yvette Roudy. Photo © Denis ALLARD-POOL/SIPA
Première ministre à avoir été en charge des droits des femmes, Yvette Roudy a donné son avis sur la possibilité d’un “féminisme musulman” et sur le port du voile.
Membre du Parti socialiste, eurodéputée, ministre des Droits de la femme, députée du Calvados, maire de Lisieux, mais avant tout militante féministe… La vie politique d’Yvette Roudy fut prolifique. Impliquée comme personne dans la lutte pour le droit des femmes, celle qui a aujourd’hui presque 90 ans continue de donner son avis sur certains sujets controversés. Pour Le Point, elle est revenue sur le féminisme dans l’islam et la polémique du hijab de sport que Décathlon a renoncé à commercialiser. 
Les femmes voilées « ne savent pas de quoi elles parlent »
Quand l’hebdomadaire lui demande s’il existe un « féminisme musulman », l’ancienne ministre ne mâche pas ses mots : « Ce sont des femmes qui aiment être soumises ? Elles ne savent pas de quoi elles parlent. Une jeune femme s’est dressée devant moi alors que je faisais une conférence, avec des tas de barbus autour d’elle. Elle m’a dit ‘j’ai ma liberté de porter le voile’. Je lui ai répondu : ‘je vous offre un billet pour aller en Arabie Saoudite, vous y restez trois ans, et vous me direz ce que vous en pensez’. Ces filles ne réfléchissent pas. Elles sont manipulées par des hommes derrière elles », assène-t-elle, sans filtres.  
Yvette Roudy s’inquiète de la « progression » de l’islam

A propos de la polémique du hijab sportif finalement non commercialisé par Décathlon, Yvette Roudy est catégorique. « Je suis contre le voile », déclare-t-elle au Point« Je pense que c’est un entrisme de l’islam dans nos foyers. En 1979, les femmes à Téhéran étaient dans la rue pour demander la possibilité de sortir les cheveux au vent », se souvient-elle. « Aujourd’hui, on trouve des femmes voilées dans les rues de Paris. Ça prouve que l’islamisme progresse », s’inquiète-t-elle ensuite, avant de poursuivre : « Les islamistes traient mal ces femmes, qui sont très en dessous de la plénitude de leurs droits »
« Elle n’existe plus la gauche ! »
L’ancienne ministre va même plus loin, en expliquant qu’elle voudrait interdire purement et simplement le voile. « Ces femmes n’ont pas le droit de se promener en hijab à Paris, c’est un symbole de soumission. Ça nous fait régresser nous les femmes qui croyions être libérées ». Et l’octogénaire de conclure avec un énième tacle quand l’hebdomadaire lui demande de juger le rapport de la gauche à la laïcité : « Elle n’existe plus la gauche ! En ce qui concerne la laïcité, il est clair que la gauche n’a pas les idées claires sur ce sujet. Elle n’écoute pas les vraies féministes, qui pourraient lui expliquer que le voile représente un grand recul et qu’il ne faut pas être dupe ». Touché, coulé.