Christine de Pisan

Christine de Pisan

samedi 26 mars 2011

La saloperie sexiste de Libération envers Marine Le Pen

Benoit Rayski critique un article paru dans Libération, d'une saloperie machiste impressionnante ....
Précision : l'auteur de cet article immonde, Régis Jauffret, a le culot de commencer son agression en se définissant comme "féministe" :
http://www.liberation.fr/politiques/01012325989-la-fille-du-bedouin 17/03/2011 La fille du Bédouin :
" Si je n’étais pas féministe et partisan de la parité au Parlement, je me serais dit que c’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ...."

Horrible doute : est ce que jamais un membre du FN a osé publier un écrit d'une telle obscénité, d'une telle violence sexuelle contre une femme politique ? ....
horrible doute : qui est le plus "facho" dans l'histoire ?

Article de Benoit Rayski :

http://www.atlantico.fr/decryptage/marine-le-pen-bonne-baiser-par-un-sans-papiers-pour-regis-jauffret-58451.html?sms_ss=facebook&at_xt=4d8374f9565a2238%2C0 « Marine Le Pen ? Bonne à sauter ! » « Jean’s, bottes à talons, plus sexy que son père » Mais de qui s’agit-il ? Début de réponse un peu plus loin. « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes en espérant qu’elle vous demande de lui donner des baffes avant de jouir pour pouvoir se mettre un instant dans la peau d’un sans-papier macho et irascible ». Qui est cette salope bonne à baiser (de préférence par un sans-papiers) ? Marine Le Pen ! Ca a été écrit par un écrivain. Ca a été publié par un journal. Ces lignes en disent long sur leur auteur et sur une grossièreté gauchisante qui a déserté les vestiaires des footballeurs, les bistrots populaires et les salles des internes des hôpitaux pour conquérir, au nom de l’anti-fascisme, les terrasses du Flore et des Deux Magots. Avec Marine Le Pen, tout est permis Elles témoignent aussi – on a bien le droit de se faire plaisir – de l’attachement très fort de leur auteur à son hétérosexualité (il n’avait pas envie de sauter le père) et de sa très robuste vitalité sexuelle. Lancé sur cette très érotique trajectoire, on n’imagine pas qu’il veuille s’arrêter en si bon chemin. Et c’est avec impatience que nous attendons qu’il nous dise si Ségolène Royal, Martine Aubry, Eva Joly ou Christiane Taubira sont également « bonnes à baiser entre deux portes » ! Ah bon, il ne l’écrira pas ? Pourtant, elles aussi sont des femmes… Certes. Reste qu’elles sont bien-sûr, respectables et dignes, et ne peuvent figurer dansles intéressants fantasmes sexuels de l’écrivain, qui, manifestement, ne bande que pour les fascistes. Mais avec Marine Le Pen tout est permis… Et Rama Yade ? L’écrivain se veut drôle : son texte est tout simplement immonde. Tout comme est immonde l’évocation du sans-papiers (Noir) rêvant évidemment de se faire une blonde. Dans ce genre d’exercices vomitifs, on pourrait essayer d’imaginer, sous la plume alerte de l’homme de lettres en question, Rama Yade en lieu et place de Marine Le Pen. Elle serait elle aussi « bonne à sauter entre deux portes ». Elle demanderait à coup sûr « des baffes avant de jouir ». Mais le « sans-papiers macho et irascible » serait remplacé par un beauf raciste et lepéniste, qui, comme chacun sait, fantasme dur sur les jolies noires. Voilà. Nous avons lu ce texte dans un journal. Le journal s’appelle Libération. L’écrivain s’appelle Régis Jauffret.

Bibliographie de Benoit Rayski :
L'homme que vous aimez haïr, Grasset, 2010 (ISBN 9782246779919)
L'Affiche rouge – 21 février 1944, Denoël, 2009 (ISBN 2207261166)
Le cadavre était trop grand : Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche, Éditions Denoël, 2008 (ISBN 978-2207260500).
Là où vont les cigognes, , Éditions Ramsay, 2007 (ISBN 978-2841149001).
Ces étoiles qui brûlent en moi, Éditions du Félin, 2003 (ISBN 2866455177).
Un Livre rouge, Seuil, 2002 (ISBN 2020500345).
L'Enfant juif et l'enfant ukrainien, Éditions de l'Aube, 2001 (ISBN 2876786559).
L’homme que vous aimez haïr, Grasset & Fasquelle, 2010 (ISBN 978-2246779919).
Vient de sortir :
Le Bordel de Soroca : Une tragédie optimiste

vendredi 25 mars 2011

Pas assez de crèches : témoignage

Une signataire de notre pétition pour plus de crèche nous adresse ce témoignage :

"Je suis une maman célibataire d'un petit bonhomme de 9 mois, sans emploi au rsa+paje+apl sans pension (enfant non reconnu) dans un appartement un peu petit pour nous 2 mais surtout à un prix exorbitant.
Inscrite à mon 6ième mois de grossesse (mars 2010) en suivant scrupuleusement le protocole de la mairie et cpe.
La municipalité de ma ville a décidé (1 semaine après la naissance du monstre, la tuile...) que les demandeurs d'emploi ne pouvaient prétendre qu'à 2 jours d'accueil en crèche pour permettre de chercher un emploi mais sans garantir une disponibilité sur la semaine entière par la suite. Avec la pénurie de place et le nombre de famille qui sont sur liste d'attente, je suis pas prête de retravailler et de pouvoir élever mon fils dans de bonnes conditions.
J'ai essayé de frapper à toutes les portes depuis 6 mois, pmi, puéricultrice du quartier, appels direct aux directrices de crèches et même mail à l'élue à la petit enfance, en vain...
On me renvoi d'un service à un autre, d'un établissement à un autre. On m'a dit de commencer à chercher du travail pour décrocher une proposition d'embauche et pour booster les crèches. Alors j'ai passé 3 entretiens et à chaque fois la même chose, pas de proposition sans certitude de pouvoir avoir une place en crèche (oui je ne veux pas qu'on vire un enfant pour mettre le mien) et bien entendu les patrons préfèrent toujours une personne disponible de suite que la pauvre mère débordée qui, à première vue, va être un boulet avec un miniboulet qu'elle traine derrière.Depuis ce mois ci, les dossiers passent maintenant devant une commission qui se réunie une fois par mois.
J'espère au moins pouvoir avoir une place en septembre... mais les fins de mois vont être ricrac.
(Je suis également en attente d'un logement social car mon loyer me plombe mon budget... même combat)"

Quand la gauche et des anti-racistes signent avec les pro-charia

Coran 4 : 34 : « 34 Les hommes ont autorité sur les femmes à cause des préférences de Dieu et à cause des dépenses des hommes. Les vertueuses sont dociles, elles protègent ce qui doit l’être selon la consigne de Dieu. Celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, reléguez-les dans leur chambre, frappez-les, mais si elles vous écoutent ne les querellez plus, car Dieu est sublime et grand. »

Martine Aubry, Laurent Fabius, Daniel Cohn-Bendit, Christiane Taubira, Fodé Sylla, Patrick Klugman, Esther Benbassa, Patrick Lozes, Alima Boumediene Thiery, co-signataires d'une pétition avec Tariq Ramadan, Tariq Oubrou, Larbi Kechat Marc Cheb Sun ... contre le débat sur l'islam :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110323.OBS0156/non-au-debat-proces-de-l-islam-un-appel-du-nouvel-obs-et-de-respect-mag.html

Tariq Ramadan se réclame de la pensée de Youssouf Al-Qaradawi, partisan de la mise à mort des homosexuels, de l'autorité de l'homme sur la femme, et du meurtre des juifs (« Le licite et l’illicite » (éditions al-Qalam,2001) il recommandel’extermination physique des homosexuels (page 175), la possibilité de frapper les femmes (page 207).
Alima Boumédiene Thierry a organisé des opérations de boycott contre les produits israeliens (le boycott à raison de la nationalité représente un délit de discrimination), ce qui rappelle horriblement le boycott des magasins juifs sous le régime nazi.
Marc Cheb Sun, dans Respect Magazine, prône une "citoyenneté musulmane/inclusive" http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/14/debat-sur-l-islam-pour-une-citoyennete-musulmane_1492672_3232.html
http://www.tnova.fr/note/musulmans-de-france-pour-une-citoyennet-inclusive...

Pour Laurent Joffrin du Nouvel Obs qui a publié cette pétition, "Quant à la présence de Tariq Ramadan parmi les signataires, on saisit mal l'immense problème qu'elle pourrait poser" http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110325.OBS0243/cette-classe-politique-malade-de-l-islam-par-laurent-joffrin.html

Voilà une idée de ce problème :

« Toute personne, musulmane ou non, qui a étudié les sciences et le droit islamiques contemporains, sait quelle est la contribution de Yussuf Al-Qaradawi au débat et combien certaines de ses propositions juridiques sont novatrices. J’éprouve un profond respect pour l’homme et le savant et serait le dernier à m’en cacher » Tariq Ramadan in Faut-il faire taire Tariq Ramadan ?, Aziz Zemouri, l’Archipel, 2005, page 135. Tariq Ramadan qui préface aussi la publication du livre de Fatwa du Conseil européen de la fatwa et de la recherche (dont Qaradawi est président), et dont il reprenait en janvier un prêche, en arabe uniquement, sur un "moratoiredes hudud", c'est à dire des punitions (l'idée de moratoire sur la lapidation) http://www.tariqramadan.com/Shaykh-Yusul-al-Qaradawi-sur-le.html

Youssouf al Qaradawi : voici une vidéo où il dit " Hitler avait infligé une punition aux Juifs. C'était un chatiment divin. Si Dieu veut la prochaine fois ce sont les musulmans qui infligeront ce châtiment. J'espére pouvoir avant ma mort aller au pays du jihad. Je tuerai les ennemis d'Allah, les juifs" http://www.youtube.com/watch?v=7P94gjDkY8w&feature=player_embedded


Visiblement, la cour faite par la gauche aux féministes dans les années 90 est bien oubliée ...



Texte initial de la pétition et signatures retirées ensuite :

"Non au débat-procès de l’islam" : un appel du Nouvel Obs et de Respect mag http://actualite/societe/20110323.OBS0156/non-au-debat-proces-de-l-islam-un-appel-du-nouvel-obs-et-de-respect-mag.html
Religieux, simples croyants, agnostiques ou athées se mobilisent au nom de leur citoyenneté pour dénoncer le débat sur l'islam voulu par l'UMP, qu'ils considèrent comme une instrumentalisation de la laïcité.
"Nous, citoyens français de foi, de culture ou d’héritage islamique, immédiatement rejoints par des citoyens de toutes confessions ou sans confession, appelons le Président de la République et le gouvernement à renoncer au débat sur la laïcité et la place de l’islam en France, que l’UMP veut lancer le 5 avril.
Sur le même sujet
Dans un climat de forte poussée de l’extrême-droite, après le fiasco du débat sur l’identité nationale, qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle.
Alors qu’un formidable mouvement d’élan pour la démocratie a lieu dans les pays musulmans, nous dénonçons ces procès récurrents de l’islam et de tous ses représentants – ou désignés comme tels –, ainsi que cette instrumentalisation grossière du principe de laïcité.
Religieux, croyants ou non-croyants d’héritage islamique, mais citoyens avant tout, nous tenons à réaffirmer haut et fort nos convictions républicaines et laïques. Nous faisons aujourd’hui entendre notre voix unie, parce que nous refusons d’être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses. Nous sommes et exigeons d’être considérés comme des citoyens à part entière et non comme des ‘individus entièrement à part’.
Aussi, nous invitons tous les citoyens français à nous rejoindre, pour refuser cette France des ‘eux’ et des ‘nous’ et créer ensemble un avenir commun."


LES REDACTEURS
Bouchera Azzouz, militante féministe
Marc Cheb Sun, directeur de la rédaction "Respect Mag"
Anne Esambert, haut fonctionnaire
Bariza Khiari, sénatrice PS de Paris
Ousmane Ndiaye, journaliste à "Respect Mag"

ILS SOUTIENNENT

Abd Al Malik, rappeur et écrivain
Farid Abdelkrim, artiste de stand-up
Raymond Aubrac, ancien résistant
Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste
Jean Baubérot, historien et sociologue
Esther Benbassa, universitaire
Ghaleb Bencheikh, Conférence mondiale des Religions pour la Paix
Yamina Benguigui, réalisatrice
Tahar Ben Jelloun, écrivain
Pierre Bergé, entrepreneur et mécène
Abdennour Bidar, philosophe
Didier Billion, "Revue internationale et stratégique"
Jane Birkin, comédienne et chanteuse
Pascal Blanchard, historien
Pascal Boniface, directeur de l'Iris
Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris
Marouane Bouloudhnine, président de Mosaic
Alima Boumediene Thiery, sénatrice (Europe-Ecologie-les Verts)
José Bové, député européen (Europe-Ecologie-les Verts)
Saïd Branine, directeur d’Oumma.com
Cabu, dessinateur
CCIF : Collectif contre l’Islamophobie en France
Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice des Français de l'étranger (PS)
Vincent Cespedes, philosophe et écrivain
Malek Chebel, anthropologue et philosophe
Alain Chenal, universitaire
Madani Cheurfa, secrétaire général du Cevipof
Michel Ciment, journaliste
Catherine Clément, philosophe et écrivaine
Daniel Cohn-Bendit, député européen (Europe-Ecologie-les Verts)
Mohamed Colin, directeur de la rédaction de "Saphirnews"
Christian Delorme, prêtre du diocèse de Lyon
Rokhaya Diallo, auteure
Fayçal Douhane, président du club Polethique
François Durpaire, historien
Eldiablo, dessinateur
Laurent Fabius, ancien Premier Ministre
Eric Fassin, sociologue (ENS)
Bétoule Fekkar-Lambiotte, fonctionnaire internationale
Olivier Ferrand, président de Terra Nova
Dan Franck, écrivain
Azzedine Gaci, président du CRCM Rhône-Alpes
Vincent Geisser, sociologue
Nasser Haidari, adjoint au maire de Marseille
Mohammed Harbi, historien
Mahmoud Hussein (Bahgat Einadi et Adel Rifaat, écrivains)
Régis Jauffret, écrivain
Adil Jazouli, sociologue
Larbi Kechat, recteur de la mosquée Adda'wa
Saad Khiari, cinéaste-auteur
Patrick Klugman, avocat, ancien président de l’UEJF
Jean Lacouture, écrivain et journaliste
Patrick Lozès, président du Cran
Laurence Méhaignerie, présidente de Citizen Capital
Fadila Méhal, présidente des Marianne de la diversité
Khaled Melhaa, journaliste-producteur
Jean-Pierre Mignard, avocat
Karim Miské, réalisateur
Gérard Mordillat, romancier et cinéaste
Edgar Morin, sociologue et philosophe
Pap Ndiaye, historien
Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux
Olivier Py, metteur en scène et dramaturge
Jean-Michel Quillardet, ancien grand maître du Grand Orient de France
Tariq Ramadan, universitaire
Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des Cultures d'Islam
Olivier Roy, islamologue
Hafid Sekhri, membre du CRCM Rhône-Alpes
Dominique Sopo, président de SOS Racisme
Benjamin Stora, historien
Fodé Sylla, Fédération internationale SOS Racisme
Christiane Taubira, députée de Guyane (PRG)
Jean-Claude Tchicaya, porte-parole de Devoirs de Mémoires
Lilian Thuram, ex-footballeur
Catherine Tripon, porte-parole de l’Autre Cercle
Françoise Vergès, historienne
Jean Viard, sociologue
Patrick Weil, historien et politologue
Ludovic Lotfi Mohamed Zahed, porte-parole de HM2F

http://www.liberation.fr/societe/01012327863-tariq-ramadan-effarouche-le-ps
Tariq Ramadan effarouche le PS
Après les critiques de l’UMP, Martine Aubry et Laurent Fabius ont retiré leur signature, qui côtoyait celle de l’universitaire musulman, d’une pétition contre le débat sur la laïcité.
Réagir
Par CATHERINE COROLLER
«Il ne faut ostraciser aucun intellectuel», réagit Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix. Comme Martine Aubry et Laurent Fabius, il a signé l’appel publié par Respect mag et le Nouvel Observateur demandant au gouvernement de «renoncer au débat»

mardi 8 mars 2011

à la mémoire de Katia Bengaga, morte pour la liberté


Katia âgée de 17 ans, lycéenne assassinée à Meftah le 28 février 1994 pour avoir refusé de porter le voile

8 mars : Non aux contrats de "mere porteuse" !

Communiqué du CERF

Non aux contrats de « mère porteuse »

Aujourd’hui, 8mars 2011, nous apprenons avec consternation que le parquet serait en faveur de l’inscription à l’état civil d’enfants nés de mères porteuses (appelés aussi maternité de substitution) à l’étranger. Cette décision est un encouragement à ces contrats monstrueux, qui bafouent autant les droits des femmes que les droits des enfants.

Nous rappelons par exemple que les naissances prématurées sont plus nombreuses que la moyenne lors de ces grossesses monnayées … Nous rappelons que toute grossesse est une épreuve pour le corps et comporte des risques pour les femmes. Nous rappelons que ce sont des femmes pauvres qui louent leur corps, à leurs risques et périls à des couples riches.

Nous refusons ce pas de plus vers la marchandisation, l’instrumentalisation, du corps, vers la loi du fric. L’amour ne se vend pas, la grossesse ne se vend pas !

Nous sommes scandalisées par cette politique du gouvernement dont dépend le parquet.

Le CERF
avec le soutien de Sylviane Agacinsky


Mère porteuse: revirement du parquet

AFP
08/03/2011 | Mise à jour : 11:00

Le parquet général près la Cour de cassation s'est montré aujourd'hui favorable à l'inscription à l'état civil français des enfants nés de mères porteuses à l'étranger, un revirement de taille, le ministère public s'y étant toujours opposé jusqu'ici.

Humour : tout en douceur ... dites le avec des roses

http://69.64.95.168/~liberte/apps/edition/images_editions/5634/dilem.jpg

lundi 7 mars 2011

Petition : plus de crèches et des allocations familiales dès le premier enfant

Pétition POUR PLUS DE CRECHES ET DES ALLOCATIONS FAMILIALES DES LE PREMIER ENFANT Un bébé, une place à la crèche En cette période de crise et de précarité d’emploi pour les jeunes, en cette période où le prix des logements atteint des niveaux exorbitants, combien de jeunes couples repoussent l’arrivée d’un premier enfant ou d’un second, combien de femmes avortent, faute de pouvoir faire face dans de bonnes conditions à leur éducation ou par crainte de ne pas pouvoir le faire ? Aider les jeunes à avoir les enfants qu’ils désirent, à l’âge où la grossesse et l’éducation de jeunes enfants sont physiquement le plus facile et le moins risquées, est une question de santé publique pour les femmes, les bébés et aussi leurs pères. C’est aussi la meilleure manière d’accroitre le « Bonheur intérieur brut », à défaut de croissance de « PBI » ! La France manque de crèches, de jardins d’enfants, de haltes garderies, de services pour la garde des enfants en cas de maladie. Tant que la charge de la garde des petits enfants sera tenue pour une affaire principalement « privée » à la charge des familles, elle continuera d'être dans les faits, la charge quasi exclusive des femmes. Dans la pratique, ce sont les femmes qui font les frais de cette politique mesquine : soit ce sont elles qui sont obligées de s’occuper à l’improviste des enfants en cas de maladie, au détriment de leur travail professionnel, et elles sont alors victimes du « plafond de verre » qui entrave la reconnaissance de leurs aptitudes professionnelles et réduit leurs salaires, soit au contraire elles retardent la maternité ou y renoncent ... Le manque de crèche et de halte est pénalisant pour les femmes qui travaillent, mais aussi pour les femmes … qui travaillent « au foyer » : toutes les mères ont besoin d’être aidées dans les soins aux enfants, au moins un certain nombre d’heures dans la journée. Les parents ayant des emplois encore précaires ou avec des heures difficiles ont besoin de services souples (pour ceux qui ont des horaires décalés, un service de nurserie à domicile entre le lever du bébé et le début de la crèche a déjà été expérimenté). Quant aux enfants, il est évident qu’ils sont plus heureux et mieux développés, lorsqu’ils ont l’occasion tout petits de jouer avec d’autres enfants, de rencontrer d’autres adultes, à condition évidemment que ce soit dans un environnement et selon des horaires adaptés à leur petit âge. Aujourd’hui encore les allocations familiales ne sont allouées qu’à partir du deuxième enfant (et réduites si la famille a moins de trois enfants): mais avant de faire un deuxième enfant, il faut pouvoir avoir le premier ... Dans les faits, ce seuil de deux ou trois enfants fonctionne presque comme une prime aux parents négligents, ceux qui ne se soucient pas d’avoir les moyens de bien élever leurs enfants avant de décider de les mettre au monde : drôle de politique familiale ! Drôle de politique familiale aussi : la réduction d’impôt pour la garde d’enfant qui privilégie les ménages plus aisés, ou les allocations attribuées aux mères (théoriquement aux pères aussi) abandonnant leur emploi … Prime aux plus riches, aux plus inconscients, au risque pris par les femmes de ne plus retrouver d’emploi : cette politique là doit cesser. Le financement d’un véritable service public à la toute petite enfance doit être LA priorité budgétaire actuelle ! • Tout bébé doit avoir une place disponible dans des crèches ou des haltes-garderies, selon des horaires adaptés en fonction de son âge, des lieux de résidence et de travail des parents et de leurs heures de travail,. • Des jardins d’enfants doivent être ouverts pour accueillir selon des horaires réduits les enfants qui ne vont pas, pour différentes raisons, à l’école maternelle. • Un service public de garde et de transport d’enfants malades doit être institué, afin que les deux parents puissent travailler sans perturbations évitables. • Ces services publics peuvent être assurés par des collectivités publiques ou par des aides publiques pour l’offre de ces services par des entreprises privées, (crèches d’entreprise, parentales, « nounous » …) • Les jeunes parents doivent bénéficier d’aides pour la location ou l’achat de leur logement : prêts à taux réduit pour les avances de caution, les travaux d’aménagement ou l’achat, exemption de droits d’enregistrement sur l’achat d’un appartement, assurance pour le paiement des loyers en cas de chômage. 8 mars 2011 Le C.E.R.F. Cercle d’Etude de Réformes Féministes http://reformesfeministes.blogspot.com le.cerf@laposte.net Pour signer : nous adresser un mail, avec vos nom, prenom, adresse, et si vous le souhaitez vos commentaires. Nous indiquerons le nombre de signatures au fil des mois, et adresserons les signatures à la nouvelle présidence de la République à l'issue du scrutin de 2012.

Anne Zélensky répond à ses détractrices

Point de vue

Chasse à la sorcière

LEMONDE.FR | 07.03.11 | 12h10

Une grande ombre s'étend sur le pays des Lumières. Il ne fait pas bon y exprimer une pensée libre. Les mêmes qui honnissent la censure et clament le droit à la liberté d'expression tentent de bâillonner ceux et celles qui ne pensent pas "correctement". Une véritable police de la pensée s'est mise en place via les associations antiracistes et les milieux gaucho féministes.
Me voilà ainsi l'objet d'une vraie curée de la part de tout un secteur féministe. Depuis que j'ai osé participer aux "Assises sur l'islamisation de l''Europe", le 18 décembre 2010, je suis devenue la femme à abattre. On me range carrément à l'extrême droite. Deux faits attestent de cette chasse à la Sorcière.
Dans le dernier numéro de janvier 2011 de Prochoix, en partie consacré à me démolir, on peut lire sous la plume de Caroline Fourest : "Entre Christine Delphy qui milite désormais aux côtés des Indigènes de la République et Anne Zelensky qui milité désormais aux côtés du Bloc Identitaire, le moins qu'on puisse dire c'est que tous les chemins du féminisme ne mènent pas à l'universalisme laique…"
Le raccourci est saisissant de malhonnêteté. Les fameux Identitaires, qui en effet sont parmi les nombreux organisateurs de ces Assises, sont une poignée de gens catalogués "extrême droite". En fait, je les ai côtoyés, le temps d'une journée, je n'ai jamais milité avec eux, puisque mon engagement depuis plus de quarante ans, est aux côtés de la gauche.
Le vrai danger n'est pas là, dans ce groupuscule minoritaire. Il est plutôt dans la progression d'une islamisation des sociétés européennes, téléguidée par des extrémistes qui gagnent du terrain. Cette progression inquiète les peuples et, faute d'être entendus par leurs dirigeants, ils se rabattent sur l'extrême droite. Mais à gauche, on en est resté à la vision du fascisme des années 1940, et en s'obsédant sur une extrême droite qui a évolué, on fait son jeu. La preuve en est la montée de Marine le Pen, plus préoccupante que l'existence d'une poignée d'Identitaires. Il faut se poser la bonne question : pourquoi cette montée des droites en Europe ? Y répondre en culpabilisant les peuples supposés ignares, et en criant au populisme, du haut d'une arrogance propre à une certaine gauche de droit divin, là encore ne fait qu'exaspérer ces peuples.
Par contre, revenons à Prochoix : comment qualifier les procédés de cette revue féministe, qui me consacre donc trois articles, m'attaquant personnellement, sans jamais citer mes textes ? Je n'ai pas droit à être entendue. Les héraults de la tolérance pratiquent des méthodes qui fleurent bon leur stalinisme.
Deuxième fait. J'étais invitée à animer le 24 février un séminaire à l'EHESS, auprès d'étudiants en master, sur "Ce que célébrer les 40 ans du MLF veut dire" dans le cadre des Hautes Etudes "Politique et sexualité". Il s'agissait de traiter ce thème en interrogeant des "historiques" comme moi. On m'a souvent invitée dans le cadre universitaire. Quelques jours avant, la chercheuse qui m'avait conviée, me décommande. Soumise à des pressions violentes, dont elle prétend ne pas savoir l'origine ( ce serait des étudiants), elle renonce à m'inviter pour éviter l'obstruction et le chahut. A part moi, elle a invité d'autres "historique " : Christine Dephy et Antoinette Fouque. Je gage qu'elle ne décommandera pas Christine Delphy, compagne de route des Indigènes de la république, et adepte du voile. Parmi les jeunes universitaires, elle bénéficierait d'une grande estime. Elevées au biberon du touche pas à mon pote", celles-ci se soucient plus d'antiracisme que de sexisme.
Que se passe t il donc ? Comment les héritières du Mouvement des femmes des années 1970 en sont elles arrivées là ? Un peu d'histoire s'impose. La plupart des pionnières des années 70 se sont évanouies dans la nature, sont mortes de chagrin, se sont consacrées aux femmes battues ou encore se sont réfugiées dans les bras de l'université, via les études féministes, Gender studies. Le généreux Mouvement des femmes s'est disloqué, éparpillé en myriades de groupes occupés à remailler les trous du patriarcat ou à se tailler une petite place au soleil. Incapacité complète à se coordonner, à tenter d'acquérir une visibilité politique. Le féminisme est encore dans sa période infantile. Il y a eu cette superbe explosion, où ont volé en éclats les dogmes et impostures de la domination, où des femmes se sont mises à penser enfin par elles-mêmes, où elles ont revendiqué sans concession leur liberté, où elles ont affirmé leur solidarité avec leurs sœurs. Cela s'est appelé la sororité. Et puis, on est retourné au no woman's land de toujours, avec quelques amendements. Rien d'étonnant à cela, l'espérance est violente, l'Histoire lente.
Comme tous les groupes incapables de convertir le cri en revendication politique, la plupart des féministes ont cessé d'inventer, ont déserté le combat et se sont rabattues sur la doxa gauchiste. Abandon d'une pensée et d'une action féministe autonome pour adopter les credos de l'altermondialisme : anticolonialisme, antiracisme, rejet de la civilisation occidentale, préférence pour l'autre, pourvu qu'il soit d'ailleurs, tolérance à géométrie variable,… Ainsi, les mêmes qui honnissaient les religions se sont muées en défenseuses inconditionnelles de l'islam. Pas touche au sacré Coran, qu'elles n'ont pas vraiment lu. Là où on suit ce texte au pied de la lettre, elles seraient au cachot ou lapidées. Oui, mais il y a les interprétations du texte ; oui, mais la religion catholique n'a pas fait mieux… Le "oui, mais", cette volonté de tout comprendre - si "féminine" - est la face cachée de l'impuissance et d'une forme de lâcheté.
Pour ma part, j'ai continué sur ma lancée. Je bouge encore. Je me permets de penser par moi-même, avec les risques inhérents à l'exercice. On ne me pardonne pas d'être sortie du cadre où on m'avait coincée. Après les obligatoires années de purgatoire - le féminisme n'est jamais une partie de plaisir ni le plus court chemin vers la reconnaissance - on m'a rangée dans l'armoire des antiquités, celle des historiques. D'hystériques nous étions devenues, certaines d'entre nous, "historiques". Entendez par là, momifiées at vitam aeternam dans la posture de promotrices de l'avortement. Les grouillotes de Madame Veil, en quelque sorte. L'essentiel était de nous assigner à résidence. D'autre part, cette reconnaissance a fait grincer quelques dents du côté des "sœurs", qui n'en bénéficiaient pas. Sous la sororité, couvait la traditionnelle jalousie pour celle qui réalisait ce qu'on ne peut pas faire. Elle explose maintenant.
Il faut tirer une vigoureuse sonnette d'alarme. La liberté d'expression est le garant absolu de la vitalité d'une pensée. Dans ce pays, on ne peut plus rien dire sans être immédiatement vouée aux gémonies, poursuivie au tribunal ou interdite de parole. Ce n'est pas en faisant taire une parole dérangeante, qu'on escamotera ce qui dérange.

Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des femmes

Attaques contre Anne Zelensky : réponse de Michèle Baron




Lettre à Anne Zelensky : Certaines féministes sont dans un combat sans merci, il s’agit de tuer


Publié le 28 février 2011 par Michele Baron


Anne Zelensky, une de nos rédactrices, est l’objet depuis sa participation aux assises du 18 décembre, d’une sorte de lynchage de la part de certaines féministes. Deux faits parmi d’autres . Numéro de janvier de « Prochoix » où Caroline Fourest prétend qu’elle milite avec l’extrême droite, et où elle publie deux textes à charge, sans jamais citer les articles de « l’accusée ». Puis censure pure et simple d’un séminaire où Anne était invitée le 24 février à intervenir en tant que témoin historique du MLF. La prof prétend avoir subi de telles pressions qu’elle s’est crue obligée de censurer la séance. Bel exemple d’intolérance de la part des chantres de la tolérance. Par contre d’autres féministes, et pas des moindres comme Michelle Baron, qui a un poste de responsabilité à Bruxelles, soutiennent Anne. Voici la lettre qu’elle lui a adressée et où elle développe une analyse très juste de la situation. Chacun/e y trouvera d’intéressants éléments de réflexion.


Chère Anne,


Voici en vrac ce que m’inspire la curée dont tu es l’objet de la part de certaines féministes.
De fait, il s’agit pour toi de faire passer un discours qui ferait bouger les lignes et qui serait utile pour l’avenir et si je comprends bien on te conteste la légitimité de la parole par des moyens peu amènes. On est dans un combat sans merci. Il s’agit bien de tuer.
En réalité une position politique est très longue à bâtir, à murir et à faire émerger, sauf si on se place dans le réactif pur. Une vraie idée prend du temps, une connaissance suffisante des tenants et aboutissants, prend du temps. Cheminer avec d’autres est la seule démarche valable à condition de trouver ceux et celles avec qui échanger, qui ne vous mépriseront pas, qui voudront pas votre mort. Je partage ta position. Je te recommande de creuser ton sillon et d’ouvrir toutes les voies d’expressions possibles sans te préoccuper des chiens qui aboient.
Légitimité du discours
Je ne suis étonnée, ni par les coups bas, ni par ce déchainement dès que l’on s’éloigne de la pensée acceptable du moment. Chaque chapelle a bâti son discours pour l’opposer, voire l’imposer aux autres à l’occasion de grands messes médiatiques.
Le problème pour bien des femmes est qu’il ne leur est reconnu aucune position dominante de fait et que leurs propres constructions, aussi solides soient-elles, sont objets de mépris.
La raison a peu à faire dans cela. C’est de l’intérêt bien compris, du commerce et de l’opportunisme que de défendre ses positions par tous les moyens. Il faut, en effet, faire partie d’une institution sociale ou politique, de préférence prestigieuse, ou d’une coterie en vogue pour être écouté. Il n’y a que trois lieux qui le permettent : l’université, les diverses institutions, dont les partis, et les médias. De là, les leaders, les divas et les experts ont alors une parole légitimée, le temps qu’elle soit remise en question par d’autres modes. Le féminisme français est dans un tel état d’inorganisation et de batailles accessoires, il a été tellement récupéré pour de bonnes et mauvaises raisons, qu’il ne représente en rien un lieu de débat fraternel et de reconnaissance, malheureusement.

Anne Zelensky, en compagnie de Simone de Beauvoir et d’Yvette Roudy.
Construction de la pensée
Le discours politique semble ne se conforter et ne se polir que dans un appareil, avec pour risque des allégeances et des renoncements. Cela peut être difficilement le cas dans le milieu dit féministe qui tourne sur lui-même, sans règles et sans reconnaissance de l’autre. C’est dommage car il est bien difficile de déconstruire l’essentiel et de proposer un nouveau pacte social ; cela bouscule, déstabilise et met chacune face à ses manques et ses contradictions. L’humain est grégaire et a besoin de reconnaissance. Les femmes comme les hommes. Sauf que les constructions sociales, politiques et religieuses sont le fait des hommes, que ce sont elles qu’il faut remettre en cause, et que peu de femmes résistent à une alliance de confort. Je ne suis pas contre à priori mais je connais les résistances. Qui cèderait gratuitement aux autres les privilèges dont il est bénéficiaire ? Qu’elle femme cèderait un pouvoir de parole acquis de haute lutte, ou admettrait la remise en question d’un système difficilement construit ?
Fraternité
En France, depuis 1793, on a déchu et tué le roi (le père symbolique) et par la suite on a essayé de tuer Dieu. Depuis, c’est la course au pouvoir. Chacun veut prendre la place. Par une préscience remarquable, la devise « Liberté, égalité, fraternité », se termine par fraternité ; à croire que déjà l’on savait que les frères (et les sœurs) issus de la révolution allaient se faire une guerre sans relâche pour prendre les trônes laissés vacants.
Depuis, des féministes ont été exécutées d’une manière ou d’une autre, et d’autres ont ralliés les institutions du moment, ainsi que les discours dominants, pour participer au concert de paroles et s’octroyer un peu de bien être social et financier. Hommes comme femmes, les ressorts sont les mêmes et bien peu résistent à l’appel du pouvoir, même très partiel. Bien peu ont le souci de faire avancer humanité au delà des reflexes premiers de survie et d’intérêts immédiats.
Amitiés
Michèle Baron