Christine de Pisan

Christine de Pisan

samedi 8 février 2014

COMMUNIQUE DU CERF SUR LA LOI EGALITE HOMME-FEMME adoptée le 28 janvier 2014

COMMUNIQUE DU CERF SUR LA LOI EGALITE HOMME-FEMME adoptée le 28 janvier 2014

Nous approuvons plusieurs dispositions de la nouvelle loi.
Nous approuvons tout d’abord l’interdiction des concours de « mini-miss », qui constituait un danger pour les enfants.
Depuis de nombreuses années nous militons pour que les femmes ne se voient plus imposer le remplacement de leur nom de naissance par celui de l’époux, et pour la suppression de l’expression « en bon père de famille ».
Nous approuvons donc le principe des dispositions de la loi adoptée le 28 janvier 2014.
Nous rappelons que les femmes mariées, ou veuves, qui voulaient conserver ou reprendre l’usage de leur nom de naissance, se heurtaient en pratique, malgré la limpidité de la loi sur leur bon droit, à des obstacles insurmontables : lourdeur des usages, méconnaissance de la loi, mépris de leurs droits et de leur volonté, et finissaient souvent par renoncer.
Nous avions proposé pour remplacer l’expression « bon père de famille », celle de « bon père ou bonne mère de famille », ou celle d’ « adulte responsable » ou « adulte prudent et responsable ». Nous regrettons que l’expression choisie par le parlement : « raisonnablement », face disparaître à la fois les notions de responsabilité et de prudence, et plus particulièrement, le rappel de la responsabilité particulière des parents.  Nous regrettons que le mot choisi soit particulièrement vague, portant une nouvelle atteinte au principe de légalité, légalité, qui exige un minimum de précision dans la loi.
Nous craignons que la disparition des notions de responsabilité et de prudence comprise dans l’expression « bon père de famille », n’entraine des différents ou difficultés … qui ne manqueront pas d’être imputés aux féministes …

Nous rappelons notre opposition de principe au développement de la résidence alternée des enfants, dont les médecins et l’évidence du bon sens, montrent qu’elle constitue, sauf dans des conditions en pratique assez rares à réunir, de mauvaises conditions de vie pour l’enfant, des conditions de vie qu’aucun adulte n’aurait envie de se voir imposé ! Nous approuvons donc le rejet final des dispositions initialement prévues par le projet de loi pour la favoriser …
Nous rappelons aussi notre inquiétude face aux demandes réitérées d’une répression des mères en cas de séparation, sous l’accusation de dénigrement du père. Nous sommes soulagées de voir que cette disposition qui pourtant figurait déjà sur le site du parlement, n’a finalement pas été adoptée.
Le C.E.R.F
Cercle d’étude de réformes féministes
7 février 2014


vendredi 7 février 2014

Miaou !!!


Résidence alternée : proposition de loi renversante ...

Vos avis sur cette proposition ?



Proposition de loi pour une Résidence alternée …des parents.


Nos lois sur la famille, en particulier sur la résidence alternée, sont fondées sur une morale qui ne dit pas son nom, mais qui rend toute contestation de ces lois difficile car elle diabolise leur remise en cause. Alors avertissement : la proposition qui suit demande un renversement de la loi en vigueur, pour donner la priorité à ceux qui devraient toujours l’avoir : les enfants.

Aujourd’hui, existe une morale qui se refuse à porter le nom de morale mais qui est au fond beaucoup plus impérieuse, qui se présente au fond comme bien plus évidente encore que la « loi naturelle », puisqu’elle se considère comme n’ayant plus à se nommer comme existante en tant que norme, puisqu’elle prétend n’être que description du comportement « naturel », évident. Cette morale je la désigne moi pour ce qu’elle est, un ensemble de normes choisis librement et sous leur propre responsabilité par des adultes. Et je la juge immorale envers les enfants.

Au nom de l’égalité … des parents, principalement, et sous prétexte du droit d’être élevé par ses deux parents, comme si le devoir et droit de visite n’existaient pas, le code civil a instauré pour des enfants souffrant déjà de la séparation de leurs géniteurs, la peine de nomadisme à perpétuité.

Premier coup : papa et maman ne s’aiment plus. Deuxième coup : une vie avec un sac de voyage. A se demander ce que l’on fait sur cette terre …

Géniteurs : ce mot assez péjoratif traduit en effet le sentiment que m’inspirent beaucoup de ces adultes actuels. Autrefois, sauf cas de violence rendant la séparation nécessaire - les parents attendaient que les enfants soient grands pour divorcer. La morale actuelle enjoint aux adultes de considérer la satisfaction de leurs pulsions et passions comme une règle d’airain supérieure au devoir d’être présents au quotidien auprès de leurs enfants. On m’objectera : et si j’aime une autre femme, un autre homme ? Je pense : est ce aimer vraiment quelqu’un que de le rendre complice d’un abandon de ses enfants, de son épouse ou son époux ? est ce aimer vraiment quelqu’un que de l’encourager à casser son couple, à montrer à ses enfants que l’on ne peut pas vouloir aimer le père ou la mère de ses enfants malgré les épreuves qui surviennent, que les passions ne peuvent pas se maîtriser du tout, ou que l’amour vrai ne pourrait attendre ? Moche non ?  Moche …

Souvenons nous que c’est au nom de l’égalité que la loi sur la garde alternée a été instaurée en France en 2002 alors que les pédiatres ont montré ses effets désastreux, d’autant plus désastreux que l’enfant est petit. Beaucoup ont parlé à son propos de « premier jugement de Salomon ». Peu se sont élevés pour contester l’enfant coupé en deux. Et un certain nombre de féministes ont mené un débat qui à mon avis ne les a pas honorées, en accusant les opposants à cette loi de vouloir perpétuer l’obligation faite aux femmes d’avoir la charge principale des enfants. Bien sûr, le fait que des hommes tentent de faire peser cette charge principale sur elles est une réalité et doit être critiqué … mais pas aux dépens des enfants.

D’autant que la loi de 2002, est un instrument pour les pères pervers pour maltraiter leurs ex. Cette loi a en effet été instaurée en France, avec sa pire version, permettant au juge d’imposer cette alternance contre la volonté d’un des parents. Voir Code Civil articles L 373-2-9 et la Cour de Cassation a entériné à cet égard le pouvoir souverain d’appréciation des juges (ex : C.Civ 1ere, 3 mars 2009, n° 05-17163, à contrario).

Les juges apprécient, voilà qui est rassurant : même dans un bagne il y a des règles … Mais ce qui est contestable en soi c’est le bagne, la galère imposée aux enfants. Quelle convention collective autoriserait un employeur à soumettre un salarié à la vie de déménagement perpétuel ?

« C’est pour leur bien » objectent les parents la bouche en cœur, « nos enfants ont besoin de nous deux, épanouis, vivant nos nouvelles passions, chacun dans nos nouveaux petits chez nous ».
Des parents si dévoués … ce père si ardent à partager la charge des soins avec la maman qu’il vient de larguer, ou de conduire à le larguer, cette mère si soucieuse de montrer à ses enfants l’exemple de l’égalitarisme en partageant la charge de ses enfants avec leur père … aucune crainte à avoir que ce louable enseignement soit perçu par des enfants comme signifiant « maman en a marre de nous », mais non mais non.

Je propose, devant tant de bonne volonté … de remettre les choses à leur place, et chacun dans son rôle et d’inverser la loi. Si résidence alternée il y a, ce sont les parents qui devront alterner leur résidence, et c’est l’enfant qui devra avoir une maison unique, une résidence permanente.
L’enfant a besoin de sta-bi-li-té. Il a école tous les jours. Il a besoin de calme, de ne pas perdre son temps en transport, car il a énormément à apprendre et à faire, à l’école et après l’école ou le lyçée, au sport etc. Il doit avoir sa maison, sa résidence permanente. Aux parents de se déplacer pour le garder. Et si ses parents ne peuvent pas se supporter, ou veulent librement mener leur nouvelle vie sentimentale : à eux de prendre un autre domicile.

Je propose donc que l’article 373-2-9 soit ainsi rédigé.
«  En application des deux articles précédents, si les deux parents en sont d’accord, la résidence de l'enfant étant fixée au domicile d’un des parents, chacun des parents pourra y résider alternativement pour exercer son devoir de garde de l’enfant. Si les deux parents en sont d’accord, la résidence de l’autre parent pourra être utilisée comme résidence secondaire par le parent chez lequel est fixé la résidence de l’enfant, durant la présence de l’autre parent au domicile de l’enfant. »
Je me demande combien il y aura de volontaires pour vivre la valise à la main.
 Elisseievna

Texte actuel du Code Civil :
Article 373-2-9 
En application des deux articles précédents, la résidence de l'enfant peut être fixée en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux.
A la demande de l'un des parents ou en cas de désaccord entre eux sur le mode de résidence de l'enfant, le juge peut ordonner à titre provisoire une résidence en alternance dont il détermine la durée. Au terme de celle-ci, le juge statue définitivement sur la résidence de l'enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux.
Lorsque la résidence de l'enfant est fixée au domicile de l'un des parents, le juge aux affaires familiales statue sur les modalités du droit de visite de l'autre parent. Ce droit de visite, lorsque l'intérêt de l'enfant le commande, peut être exercé dans un espace de rencontre désigné par le juge.
Lorsque l'intérêt de l'enfant le commande ou lorsque la remise directe de l'enfant à l'autre parent présente un danger pour l'un d'eux, le juge en organise les modalités pour qu'elle présente toutes les garanties nécessaires. Il peut prévoir qu'elle s'effectue dans un espace de rencontre qu'il désigne, ou avec l'assistance d'un tiers de confiance ou du représentant d'une personne morale qualifiée.n.

Manifestation pour le droit à l'IVG 1er février 2014


Organisée par le CNDF et d'autres associations féministes, le CERF y appelait également.



Non à la régression des droits des femmes en Espagne
et ailleurs !
La liberté face à l’obscurantisme !
2014 : pour nos droits, pour nos choix !

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.

Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.

(...)

Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février.

Mobilisons nous pour les soutenir.

Manifestons ensemble le 1er février:
non à l'ordre moral qui veut gérer nos vies,
oui à nos droits, tous nos droits et la liberté de choix d'avoir un enfant ou non.

Femmes d'Espagne, de France et d'ailleurs, unies dans le même combat!

Premiers signataires: ANCIC, CADAC, Collectif Tenon XXe, Planning familial confédéral