Christine de Pisan

Christine de Pisan

samedi 21 juillet 2012

Anatomie et sexualité féminine ...

Le Clitoris Ce Cher Inconnu

Extrait des interviews : " Vous savez ce qui sous- entend le plaisir chez les femmes ?  Que l’homme vide la poubelle,  que l’homme s’intéresse aux enfants, que l’homme se rappelle la date de l’anniversaire de la mère de la femme. Cela crée une sorte de sensation spécifique à la femme, celle de se sentir aimée, en sécurité, de sentir qu’il s’agit d’un homme qui s’intéresse vraiment à elle en tant que personne. Cela tranquillise énormément une femme de se sentir en sécurité et d’être aimée de cette façon et beaucoup de phénomènes physiques intéressants peuvent en découler. Ainsi l’idée que la sexualité est une chose qui se pratique au lit est une très grosse erreur. La sexualité c’est quelque chose qui nait de la relation entre deux personnes. Une relation entre deux personnes, ça se construit 24 heures par jour et sept jours par semaine."

Note du CERF :
A quelle régression, ou dans quelle préhistoire sommes nous donc pour avoir à rappeler ces évidences, et pour n'oser dire que cela ... une relation d'amour va bien au delà de ces aspects de base matériels et physiques, elle signifie une compréhension et une attention bien plus grandes, et mutuelle, que ces gestes de  politesse minimaux, et sans elle, une part du plaisir physique n'existe pas.

 
Le Clitoris Ce Cher Inconnu Part 1/3 par electromind22
Le Clitoris Ce Cher Inconnu 2/3 par electromind22
Le Clitoris Ce Cher Inconnu 3/3 par electromind22

Contre la "GPA" (contrats de mères porteuses) : la CADAC, Le Planning Familial, la Coordination Lesbienne


Notre législation qui soppose à la commercialisatiodu corps humain estipule, sans discussiopossibleque « lre est celle quaccouche » fait barragau recours à la gestation pour autrui (GPA). Les tenants de la GPsemploient donc à faire sauter ces 2 verrous en relançant le débat en sa faveur à chaque révision de la loi de bioéthique. Des associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuelles et trans) sy associent, défendant la GPcomme lune des réponses à leur demande homoparentale.

Le public, lui, est partagé entre un sentiment de révolte face à ce qui lui semblchoquant au plan humain, une tentatiocompassionnelle visàvis de ldramatisati de l infertili et de l incapaci biologique des hommes   porter un enfant et enfin une sorte doblitération critique devant ce quon présente, à tort, commune avancée des méthodes de procréation médicalemenassistée (PMA).

La GPA est revendiquée au plan thérapeutique comme palliatif de l’infertilité (sont évoqs les cas de femmes nées sans utérus fonctionnel) mais aussi, de plus en plus, comme demande sociale. Ainsi, le bébé « clef en main » répondrait à une demande homoparentale « ga». II constituerait une alternativaux procédures dadoption parfois longues ealéatoires. Enfin, ipourrait satisfaire lexigence de confort de certaines femmes en épargnant leur carrière et leur physique.

 Le revers de cette demande est une régression sociale féroce, observée partout où la libéralisation de la GPA sest instaurée. Une véritable industrie de
« location de ventre » et de commerce dovocytes se veloppe ainsi en Inde, en Ukraine et aux USA où des agences proposent une « prestation » aboutissan   la livraison d produit , « un bébé », avec choix sur catalogde donneuse dovocyt e fonctio d leu physique lectio des gestatrices su leur performances et procédure juridique organisant la filiation.

Tout y repose sur un dispositif contractuel dessence lirale qui spécifiles obligations et droits des deux parties : les critères de sélection de la gestatriceses obligations tout au long de sa grossesse, les dédommagements financiers, les cas de retrait du contrat avant terme…
Il est symptomatique dapprendre que les gestatrices sont, en Inde et en
Ukraine, des jeunes femmes pauvres tandis quaux USA elles sont recrutées
parmi les res au foyer, cest à dire des femmes sans revenus propres !

Face à ces pratiques perçues comme « choquantes » sesdéveloppée une demande dencadrement, dite éthique, de la GPoù les conditions daccès pour les demandeurs/euses ede participation pour legestatrices seraienfixées, non plus par contrat, mais par la loi.

Mais, pour nous, cette démarche
« réglementariste » ne sauraifaire disparaître liniquité fondamentale de la pratique. Il ne faut pas oublier non plus que toute démarche législativdouverture de la GPA rendrait de facto cette pratique acceptable socialement.
Derrière les arguments en faveur de la GPA se profile une vision de la société que, nous féministeet lesbiennes féministes, ne pouvons partager : lépanouissement de lindividuE passerait par la mise en œuvre irrépressible dun projet parental organisé autour de la sublimation du lien génétique. Lsociété devrait semployer par tout moyen, y compris en légiférant, à satisfaircette demande, même au prix de linstrumentalisation dune partie de nosociétés, les femmes et de la marchandisation de leur utérus et ovocytes sans égard pour les principes dégalité et déquité. Pour y parvenir, on sappuie sur leressorts classiques de laliénation et de la domination : la glorification dvertus présentéecomme spécifiquemenféminines telles la générosité, laltruisme, le don de soi, le bonheur et le rayonnement de létat de grossesse, figeant ainsi les femmedans ce rôle traditionnel auquel on voudrait les soumettre. Quon arrête de nous jouer les vieux couplets de lère patriarcale. !

Lhistoire, elle aussi, est convoquée pour tenter de prouver lenracinement dcette pratique dans notre culture. A lappui, des cas de dons denfant mais qui revent à lanalyse, soit de situations de subordination (Sarah et Hagar dans la bible), soit de partagdautorité parentale (confier un enfant à un couple infertilou soulager une famille trop nombreuseprenant en charge lun des enfants). Qui plus est, ces exempleviennent dune époque où ljustification social   de l existenc   des femm passait par leur capacité de procréation, lune des impositions du système patriarcal.


Argumende choc, les gestatrices et fournisseuses dovocytes sont libresavanceton, de cette liberté revendiquée par les femmes dans les années 1970. Voici un exemple typique de récupération et de détournemendes luttes unitaires féministes. En affirmant « Notrcorps nous appartient » is'agissait alors de lever la contrainte reproductive que la société imposait aux femmes en permettant à toutes de pouvoir accéder à la contraception, à l'avortement gratuit et ainsi maîtriser la maternité. Échapper à cette astreintdevenait un « levier » pour libérer le corps des femmes, support d'oppression sociale et patriarcale. Avec la GPA, pas de volonté de libération collective, mais la mise en avant dune vision strictement individuelle « chaque re porteuse est libre de disposer de son corps », argument utilisé pour faire barrage à une réflexion sociale.

Loin de nous lidée de juger, a fortiori de condamner, les individuEs qui etant que gestatrices ou en tant que demandeurs/euses entrent, ou sonentrées, dans un processus de GPA. Nous ne nous positionnons pas emoralistesnous ne réfléchissons pas au niveau individuel,

mais globalement au niveau de la socté toute entière. Comme dautres, ces IndividuEs subissent la pressiode la société et le poids de la norme sociale qui impose la parentalité dans le cadre du couple, de la sacrosaintfamilleabesoimodernisée en y incluanlcouplhomosexuel. Plus que jamais cette norme est à construire.

Ce quse construiautour dlGPA est significatif dla progression dlidéologie néolirale, qui comme le montre Jules Falquet dans son livre
« De gré ou de force, les femmes dans la mondialisation », fait de plus eplus entrer les femmes dans le rôle de femmes de service. Service qui scline maintenanen service à la personne, service sexuel dans la prostitution et ici service procréatif avec la GPA.

 De cela nous ne serons jamais ni les alliées, ni les complices.

Pourtant, il est envisageable, en ouvrant le champ du possible et avec une vision progressiste de la société, denvisager dautres dispositifs ou dpromouvoir dautres pistes plus centrées sulquestion du bonheude lenfant.
•  L'adoption plénière accessible à toutes et à tous, aux homosexuels, aulesbiennes au térosexuels à  tout personn qu rempli les
conditions énones par la loi, sans condition de fonctionnement en couple ;
•  La généralisation de l'accès à la PMA pour les femmes ;
•  La possibilité d'une éducation collective sans appropriation de l'enfant  par le biais de l'adoption simple de l'accès à la coparentalité ou à la beauparentalité.


Octobre 2011

Coordination des Associations pour ledroit à lAvortement et la Contraception (CADAC)
 Coordination Lesbienne en France (CLF) 
Planning Familial (MFPF)