Christine de Pisan

Christine de Pisan

vendredi 18 décembre 2015

Marie-Anne Frison Roche : le mot "Mère"





Les tanks de destruction du langage avancent.

C'est le mot "mère" qui est visé.


Dans le forum de Strasbourg de fin janvier, on ne parle plus de "mère-porteuse", on parle même plus de "gestation pour autrui", on donne en titre "porter l'enfant d'un autre". Celle qui porte, c'est-à-dire la mère, c'est plus rien, elle est simplement la "porteuse".


Voilà la stratégie destructrice : la mère est celle qui porte l'enfant et en accouche. Peu importe "l'intention" qui l'anime. Ainsi, dans le Code civil, la femme qui accouche sous X et n'a donc pas "l'intention d'être mère" est qualifiée de "mère" par le Code civil parce qu'elle l'est.


Eliette Abecassis a souligné depuis le début que "mère-porteuse" eset une pléonasme : la "porteuse" est la "mère". Dire "mère-porteuse", c'est dire "mère-mère".


Mais c'était la première phase de la stratégie guerrière contre les femmes.


Ainsi, en mettant deux mots, "mère" et "porteuse", alors que la femme qui porte l'enfant est simplement et d'une façon unifiée sa "mère", elle devenait "séquable".


Une fois la séquence "mère-porteuse" bien installée dans le vocabulaire courant, il a suffi de casser et de mettre à la poubelle le premier mot. 


C'est c qui est en train d'être opéré par ceux qui veulent installer le marché mondial des femmes et des enfants, les riches allant demander aux femmes pauvres qui y "consentent" contre une "contrepartie financière" à fabriquer l'enfant dont ils désirent être le "parent".

Le mot "mère" disparaît.
Purement et simplement.


Il faut mais il suffit de dire. N'existe que le "parent". Le "parent" est celui qui a le "projet d'avoir un enfant". Pour cela, il a recours à des personnages qui font leur office : par exemple la prestation de "portage" (comme en finance ,, ... tiens, comme en finance ...).
La femme devient purement et simplement la "porteuse".
La "mère" a disparu.
Il n'y a plus que le "parent" et la "porteuse".


C'est ainsi que le colloque de "bioéthique" peut intituler un débat "porter l'enfant d'un autre". C'est-à-dire mettre en postuler que l'enfant que porte cette femme n'est pas le sien, qu'elle n'en est pas la mère, qu'il est l'enfant d'un autre.


Et comment pourrait-elle en être la mère ? LE MOT A DISPARU.
Voilà ce que l'on peut appeler : LE MEURTRE DU LANGAGE.
Il est en train de s'opérer.





De nationalité française, Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université. Au terme de ses  études de philosophie et de droit, notamment une thèse consacrée au principe du contradictoire, elle a été major du concours d’agrégation de droit privé de 1991. Elle est actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit.

mardi 7 juillet 2015

GPA : témoignage d'une adoptée

  

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-ne-faut-pas-estimer-sentiment-abandon-que-gpa-genererait-chez-enfants-temoignage-enfant-adoptee-2200061.html

  

 

 

Quand on n’a que l’amour et qu’on ne peut pas avoir d’enfant, on est autorisé, aujourd’hui, à en programmer un qui sera arraché à sa mère dès la naissance


         Quand on n’a que l’amour et qu’on ne peut pas avoir d’enfant, on est autorisé, aujourd’hui, à en programmer un qui sera arraché à sa mère dès la naissance. Tout se passera bien pour cet enfant, on lui expliquera tout : ton papa et ta maman, ou tes deux mamans, ou tes deux papas, ne pouvaient pas te concevoir. Alors ils ont loué une dame très gentille qui avait des enfants et ils sont  allés te chercher très loin pour te ramener chez eux. Quand on n’a que l’amour… Et puis le petit bébé va grandir, il va demander qui est sa maman, et réaliser qu’il a deux ou trois mamans : mais alors qui est ma vraie maman ?
         Alors j’ai été abandonné ? Alors vous m’avez négocié, fabriqué, trié, acheté ? Pas de problème, dites-vous, quand on a que l’amour, on sait expliquer… c’est moi, ta vraie maman : moi qui avait l’intention de t’avoir ! Oui mais, à qui je ressemble ?  Quand on n’a que l’amour…
         Et puis l’adolescent se fait jour et avec lui le temps des questions tortueuses, le temps des frottements, le temps de la construction de l’identité et des remises en cause : Vous n’êtes pas mes vrais parents, je veux ma maman, j’irai la chercher. Quelles sont mes origines ? Je déteste me voir dans la glace, je ne sais pas à qui je ressemble, je me sens mal, pourquoi ? Quelle est cette colère sourde qui gronde en moi sans s’apaise… ? Quand on n’a que l’amour… Mais nous t’avons élevé, nous t’aimons, pourquoi ne vas-tu pas bien mon chéri ? Tu as été choisi parmi les meilleurs, pourquoi n’es-tu pas heureux ? Ah oui, entre la case assurance handicap et le choix de la couleur des yeux, cette case n’était pas prévue dans le contrat de GPA.

         À tous ceux qui parlent de la Gestation Pour Autrui, de ce bonheur d’être né et abandonné par sa mère, à tous ceux-là, il est temps de dire que nous, les adoptés, nous avons une vraie expérience de la situation. Laissez-nous vous dire que nous portons pour toute notre vie cette blessure d’abandon. Nos parents adoptifs nous ont donné une vraie chance de bien redémarrer et c’est un sacré défi pour tous. Comment derrière vos prétoires, Messieurs les juges, comment assis sur vos bancs, Messieurs les Députés, pouvez-vous ne pas réaliser qu’un enfant n’est pas une chose, qu’il a des sentiments et un ressenti de ce qui lui arrive, même tout petit ? Comment pouvez-vous ignorer que nous avons une peur panique de l’abandon et que nous n’aimons pas le changement ? Pourquoi ne pas vouloir entendre que nous sommes marqués par cet arrachement de départ ?
         Mais, nous les adoptés, savons aussi que nos parents adoptifs ne sont pour rien dans ce qui nous est arrivé. Nos parents adoptifs ne nous ont pas soumis à cette blessure. Ils se sont employés à la guérir. Au contraire, ces petits sans voix, nés d’une GPA et arrachés à leur mère, comment pourront-ils exprimer plus tard leur souffrance et leur mal-être, auprès de parents qui ont programmé l’abandon de leur propre enfant ? Nous, enfants adoptés, n’avons pas ce conflit de loyauté qui sera le leur, et leur interdira de dire leur souffrance, allant même jusqu’à les priver de mots pour la penser et se la dire à eux-mêmes.
         Réalisez-vous sérieusement que ces filles arrachées à la naissance à leur mère deviendront un jour elles-mêmes « maman ». Mais le pourront elles seulement, tant leur petite mémoire leur rappellera la souffrance de leur départ dans la vie ? Comment vous faire comprendre cette évidence : nous les enfants nous ne voulons pas être créés pour être abandonnés. Quand on a que l’amour… on n’arrache pas un enfant à sa mère.  

Anne-Claude Venot
Présidente de l’Agence Européenne des Adoptés
Discours du 18 juin 2015 devant le Palais de Justice de Paris

vendredi 3 juillet 2015

Après l'arrêt de la Cour de Cassation, le législateur doit intervenir contre la GPA

Après l'arrêt de la Cour de Cassation, le législateur doit intervenir contre la GPA
http://www.huffingtonpost.fr/anne-vigerie/gpa-cour-de-cassation-legislateur_b_7735678.html?utm_hp_ref=france

FAMILLE - Les deux arrêts de la Cour de Cassation publiés confirment la pertinence de la proposition de réforme législative de notre association, le C.E.R.F.

Ils approuvent une des dispositions que le C.E.R.F. propose: l'inscription dans un premier temps à l'Etat civil de l'enfant né d'un parent français selon les règles françaises de la filiation, c'est-à-dire en indiquant comme mère de l'enfant, celle qui a accouché.

En effet dans les deux cas soumis à la Cour de Cassation, l'acte de naissance russe indiquait comme père l'homme français se présentant comme son géniteur biologique, et la mère russe ayant accouché de l'enfant. L'acte de naissance russe correspondait donc à l'acte de naissance qui aurait pu être inscrit à l'Etat civil français si la question de la fraude n'avait pas été soulevée. La filiation qu'il établissait correspondait à la filiation définie par le Code civil français, lorsqu'aucune nullité n'est soulevée.

La double décision de la Cour de Cassation n'est donc pas la victoire que présentent les partisans de la GPA: elle ne permet pas la transcription des actes de naissance étrangers dans tous les cas, loin de là.

Elle place par contre le législateur devant l'urgence de prendre des mesures fortes pour dissuader les Français de pratiquer l'achat d'enfants à l'étranger, pour faire comprendre aux personnes désirant former une famille, qu'il est impensable de la constituer au prix de la séparation d'un nouveau-né de sa mère et d'un néo-esclavagisme plus ou moins poussé de celle-ci.

L'adéquation des dispositions proposée par le CERF apparait claire à la lumière de ces arrêts: -oui la seule manière de reconnaître tous leurs droits aux enfants est de les inscrire à l'Etat civil français selon les règles de droit commun de la filiation, -mais il est urgent dès lors de réformer le code civil et le code pénal pour prévenir des GPA à l'avenir.

Pour les enfants nés jusqu'à présent, l'inscription à l'Etat civil français résout les "problèmes de papier", et concernant leur garde, le C.E.R.F. propose que le juge statue au cas par cas, en fonction de l'histoire particulière de chacun de ces enfants, qui ne sont pas si nombreux en France. La présence du juge, même momentanée, est symboliquement importante pour reconnaitre l'anomalie, pour le moins, des circonstances entourant la naissance.

A l'avenir, le C.E.R.F. estime que la GPA pratiquée à l'étranger par un Français doit être punie d'années de prison ferme. Si malgré cette mesure pénale très fortement dissuasive, des bébés conçus après la réforme arrivaient en France, l'inscription à l'Etat civil devrait être immédiatement suivie du retrait des droits parentaux et de la remise de l'enfant à une famille adoptante.

On nous rétorque: "Vous voulez punir au détriment de l'enfant". Faux! Ni le refus d'inscription d'une filiation "pathogène" (incestueuse ou par GPA), ni le refus de laisser les droits parentaux ne sont des sanctions. Elles sont des réponses aux besoins essentiels des enfants.

Le refus d'inscrire une filiation à la suite de GPA est (était) motivé par son caractère malsain, pathogène: à la naissance du bébé, tout ce dont le géniteur a fait preuve est d'être capable d'un abus de son pouvoir financier pour faire pression sur une femme afin qu'elle abandonne un nouveau-né...
La quasi-totalité des femmes "portantes" agissent pour des raisons financières, qu'il s'agisse nominalement de prix ou de dédommagement, elles reçoivent un apport numéraire. Une femme soucieuse avant tout du bien-être de l'enfant qu'elle a porté n'accepterait pas un contrat entravant définitivement ses liens affectifs avec lui, l'empêchant définitivement d'avoir le moindre rôle protecteur envers lui.

La Cour de cassation écarte, écartait l'inscription dans le "marbre" de l'Etat civil d'une filiation marquée par l'abus de pouvoir du géniteur, ("fraudeur" et "fraudeur" qui plus est dans des "choses hors commerce"), à l'instar des filiations incestueuses, oblitérées car toxiques pour l'enfant, marquées par l'emprise abusive du père.

Parler de "GPA éthique" est une farce, une farce reposant sur l'oubli d'un simple mot "contrat".

Si une femme a le projet de mettre au monde un enfant en prévoyant qu'il sera élevé le plus souvent par un autre couple, tout en conservant des liens épisodiques avec l'enfant, elle peut très bien réaliser ce projet avec le père biologique dans le cadre du droit commun de la famille. Le père élèverait de facto l'enfant avec l'accord de la mère, l'enfant conservant son Etat civil réel et la mère tous ses droits (et devoirs).
La seule raison des contrats de GPA est de forcer à abandonner définitivement tous ses droits parentaux. Ce que les pères, ou dans certains cas des femmes commanditaires veulent, c'est avoir un parchemin qui les débarrasse de la mère, qui lui dise: "prends le blé et casse toi"...
"Que l'on me remette une livre de chair conformément au contrat!" demandait le personnage shakespearien du Marchand de Venise.

Un enfant a le droit, et a besoin, d'avoir des parents dont il pourrait être fier, des parents qui ont bien traité l'autre parent, des parents qui ont respecté son droit à son identité à lui, fils de telle femme qui l'a porté. Le confier à une famille adoptante qui remplit ces conditions est la seule voie pour respecter ses droits.

Retirer des droits parentaux à des géniteurs qui ont commencé leur relation avec l'enfant par un acte de violence, émotionnelle, économique, est nécessaire pour dé-lier l'enfant de cette filiation qui ne saurait être distinguée de la violence initiale. L'enfant a droit à son identité propre, il doit être restauré dans tous ses droits comme sujet, comme être humain dissociable de la violence qui a été liée à sa naissance.
Anne Vigerie 

CERF


Ce qu'en pensent les bébés :

" Ce bébé en veut pas se séparer de sa mère " :



Ce nouveau-né ne veut pas être séparé de sa maman par Gentside

jeudi 2 juillet 2015

Anne - Yvonne Le Dain contre la GPA



LA GPA, NON, DEFINIVEMENT NON

Posté dans Actualités
La GPA, Non !  Jamais. Ni en France, ni ailleurs.
J’ai déjà parlé ici de ma mobilisation contre la Gestation Pour Autrui. Qui n’a rien à voir avec la Procréation Médicalement Assistée. La PMA permet à une femme de porter son enfant dans son ventre, de vivre sa grossesse, son accouchement et de tenir ensuite dans ses bras l’enfant qu’elle va élever et accompagner du mieux qu’elle pourra sur le chemin de la vie. La GPA est la location d’un ventre qui va produire un enfant pour un tiers, couple hétérosexuel infertile (ou qui ne souhaite pas passer par les voies biologiques naturelles) ou un couple homosexuel masculin qui, par nature est infertile, ou plus simplement encore un homme célibataire qui souhaite avoir son enfant à lui et ne souhaite pas être en couple.
Je respecte les objectifs familiaux et d’enfantement de chacun, mais je suis contre la GPA, qui fait prendre des risques biologiques à une femme, contre rémunération. Les « porteuses » sont et seront massivement et généralement des femmes pauvres. Des reportages circulent, des docu-fictions aussi, qui bien souvent tendent à démontrer qu’il n’y a aucun problème et que ces transactions sont honorables, respectables, voire généreuses (en permettant à des femmes du Tiers-Monde de disposer d’un peu plus d’argent pour leur propre famille). Je considère que c’est de l’exploitation de l’homme par l’homme au sens le plus « classique », quasi marxiste du terme (même si en l’occurrence l’un des « hommes » est une femme !).
« Je te paye, je te considère, et tu es l’usine qui va fabriquer l’objet de mon désir ». Non, mille fois non. J’ai donc accepté de signer la pétition qui circule actuellement sur internet, que le journal Libération a publié aujourd’hui.
Je mets ici le lien avec Libération ci-dessous. Vous trouverez également, sur la page de Libération, des avis différents. J‘assume les miens et me battrai jusqu’au bout contre la GPA. Je le dis, l’écris et l’assume. Les risques sont pour les « porteuses », tous les risques. Ils sont concrets, matériels, biologiques, physiologiques.
Vous trouverez également les textes que je vous ai livrés au dernier trimestre 2014, quand j’ai pris position explicitement sur cette question, le 24 septembre 2014 puis le 5 octobre 2014 .
Je vous invite donc à signer la pétition avec le lien suivant : www.stopsurrogacynow.com
ou

Photo : Ogoniok/Orohek

Anne-Yvonne Le Dain (PS) s'oppose à la... par LCP

Deux émissions sur la GPA et l'intéret de l'enfant avec Muriel Fabre-Magnan, professeur de droit



Esprit de justice


le jeudi de 15h à 16h Durée moyenne : 59 minutes
59 minutes

GPA : L’EUROPE NOUS OBLIGE-T-ELLE À RECONSTRUIRE NOTRE DROIT DE LA FILIATON ?

02.07.2015 - 15:00
Le droit français n’admet pas la pratique de la gestation pour autrui et l’interdit sur son sol. Mais quid lorsque des citoyens français contractent avec une mère à l’étranger dans un pays où cette pratique est permise ? La Cour européenne des droits de l’homme a décidé il y a un an que le refus de transcrire la paternité du père – biologique en l’espèce- privait l’enfant de son droit à la vie privée.
Alors ? Les autorités françaises doivent-elles transcrire l’état civil acquis à l’étranger mais contraire à l’ordre public français ? Cela ne reviendrait-il pas à une reconnaissance de facto ? Mais d’un autre côté, refuser de donner un statut à ces enfants leur fait supporter le poids d’une fraude dont ils ne sont en rien responsables. Cela n’est pas sans évoquer la situation autrefois des enfants dits adultérins, à l’égard desquels une double filiation n’était pas possible. Comment se sortir de ce dilemme ? C’est la question qui a été soumise il y a quelques jours à la Cour de cassation mais que nous allons tenter d’éclairer aujourd’hui.
Avec l’agenda judiciaire de Laure de Vulpian,
Et le reportage de Sophie Bober auprès de Lucas Lomenech, qui avec son compagnon a recouru à une GPA au Mexique
Invité(s) :
Anne-Marie Leroyer, juriste, professeur à Paris 1. Rapporteur du groupe de travail du rapport Théry « Filiation, origines, parentalité »
Muriel Fabre-Magnan, professeur de droit privé à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Etienne Pataut, professeur de droit privé à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris-I) et coordinateur de l'Observatoire Thémis-Justice et sécurité de la Fondation Jean Jaurès


http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-l-interet-de-l-enfant-est-il-toujours-compatible-avec-le-droit-2015-06-02

 Du Grain à moudre


du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
39 minutes

L'intérêt de l'enfant est-il toujours compatible avec le droit ? 3

02.06.2015 - 18:20

La France peut-elle refuser l’accès à son territoire à des enfants nés grâce à une gestation pour autrui ? C’est la question qui s’est posée récemment, jusqu’à ce que le dossier soit débloqué par le quai d’Orsay. Mais sans rien régler sur le fond. Le débat se cristallise autour de la notion d’intérêt de l’enfant. Une notion que nous allons examiner de plus près…

neurs ? ERIC GAILLARD © REUTERS

Ils ne sont pas encore français mais ils sont en France. Deux enfants nés au Mexique, grâce à une mère porteuse, ont finalement obtenu le laissez-passer que le consulat leur refusait. La situation s’est débloquée en fin de semaine dernière, suite à l’intervention du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. Suite surtout à la mobilisation des pères de ces jumeaux, un couple homoparental, bien décidés à exercer leur rôle de parents sur le territoire national.
Un autre combat les attend désormais : obtenir la régularisation de leurs enfants à l’état civil. La jurisprudence communautaire joue en leur faveur. En juin 2014, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour son refus de reconnaître « une filiation légalement établie, aux Etats-Unis, entre des enfants nées d’une gestation pour autrui et le couple ayant eu recours à cette méthode ». Décision prise au nom de l’intérêt supérieur des enfants.
Mais c’est ce même intérêt de l’enfant qui est mis en avant par les opposants à la GPA (laquelle, rappelons-le, est interdite en France). C’est justement à cette notion que nous allons tenter de réfléchir ce soir, à partir d’autres cas concrets comme le droit de garde en cas de divorce, ou l’accouchement sous X par exemple. Comment défendre l'intérêt de l'enfant sans fragiliser le lien social ?

« L’intérêt de l’enfant est-il toujours compatible avec le droit ? »


"Gay pride" à pleurer .. un enfant apeuré, sexualisé ...

Source : http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/02/index-illustre-bal-feministe.html


 

mercredi 10 juin 2015

Juliette Minces : nouveau livre

« L’enfermement t’enferme pour toujours. On ne sort jamais indemne d’un camp, surtout lorsqu’on a été interné enfant. Je ne me savais pas enfermée à ce point. Je me suis découvert un besoin impérieux d’être dedans-dehors. D’où mon choix des voyages d’aventure, d’enquêtes de terrain et de sociologie des sociétés autres. »
Juliette Minces, grâce aux questions de Luc Desmarquest, raconte les blessures d’origine dues au fait d’être une petite Française née de parents juifs polonais, ses engagements anticolonialistes, ses recherches sur les immigrations, les problèmes posés par l’intégration des enfants issus de ces flux migratoires, les femmes dans le monde musulman… 

« Une leçon pour qui veut mieux connaître l’histoire sociale et politique des temps présents, réfléchir à la production du savoir et, comme on le dit parfois, au rapport du chercheur et de ses objets. »
Michel Wieviorka





Juliette Minces est née en 1937 à Paris, elle est une sociologue politique Grande voyageuse, 
féministe et militante politique et pour la laïcité, son enfance durant la guerre a déterminé une grande partie de ses activités et de ses engagements. Elle a publié des articles dans de nombreuses revues et journaux (Les Temps modernes, Le Monde diplomatique, Esprit (revue), Hommes et Migrations…). Les sujets de ses principaux ouvrages sont l'immigration, les enfants issus de l'immigration, les femmes en Islam.

lundi 8 juin 2015

Hommage à Irène Sendler


Iréna SENDLER 1942 

Récemment décédée à 98  ans.
Elle demanda pendant la 2ème  guerre mondiale à aller travailler dans le Ghetto de Varsovie, comme  plombier, serrurier.    
Elle avait  une motivation  bien particulière.  Elle  connaissait les  plans d'extermination des nazis envers les juifs, elle était Allemande.    
 Irena a caché des enfants dans  le fond de sa boîte à outils qu'elle transportait à l'arrière de son véhicule ainsi qu'un grand sac  (pour les enfants plus grands).
Elle avait aussi un chien à  l'arrière qu'elle a entrainé à aboyer quand les  soldats allemands la contrôlaient  à l'entrée et à la sortie du  ghetto.  Les soldats ne pouvaient rien contre le chien qui couvrit en fait  le bruit que pouvaient faire les enfants.  
Elle sauva  2500 enfants  en les cachant  ainsi. 
Elle fut  arrêtée et les  nazis lui brisèrent les jambes, les bras et la  torturèrent très sévèrement
Irena garda tous les noms des  enfants qu'elle avait sortis du Ghetto et garda ces  noms dans une jarre en verre enterrée  derrière un arbre, au fond de son jardin derrière sa  maison.  
Après la guerre, elle essaya de localiser tous les parents qui avaient pu survivre et tenta de réunir les familles; mais la plupart avaient été gazés.
Les enfants qui avaient été sauvés ont été placés dans des familles d'accueil ou ont été adoptés.
L'année dernière elle a été  proposée pour « le prix Nobel de la Paix » mais n'a pas  été retenue;

Transmis par Maya Surduts


mercredi 4 mars 2015

8 MARS : Soutien à la décision de Frédérique Calandra

SOUTIEN A LA DECISION DE FREDERIQUE CALANDRA

Madame la Maire,

Nous approuvons  et soutenons votre décision d’annuler le programme initial pour le 8 mars, en raison du fait que « toutes les personnes appelées à intervenir et s'exprimer appartiennent au même réseau et portent le même message » et que « sur le fond, ce message est antagonique des combats que notre municipalité mène pour l'émancipation des femmes et la laïcité ». https://www.facebook.com/frederique.calandra/posts/10153165530037948?fref=nf&pnref=story

Vous dénoncez en particulier divers aspects des écrits de Rokhaya Diallo.

Nous souhaitons y ajouter cette citation : « L’antisémitisme nazi ne sert jamais à justifier une domination ou l’exploitation d’autres peuples » ("Racisme mode d'emploi" 2011).
Rokhaya Diallo omet de dire que l’antisémitisme nazi sert à justifier l’extermination du peuple juif ...

Des crimes ont été commis ces dernières années en Europe, dont récemment à Paris contre des dessinateurs, des policiers et des juifs, par des personnes prétendant agir au nom de l’islam, de la même version de l’islam que celui qui impose le voile par la terreur et l’assassinat.

Dans de telles circonstances, la nécessité d’un débat entre des points de vue divers sur ces sujets liant droit des femmes et antiracisme/lutte contre l’antisémitisme, apparait des plus évidentes.


Le C.E.R.F.
Association féministe universaliste et abolitionniste, nous combattons depuis 1999 l’effacement des femmes par des dénominations masculines comme leur effacement sous le voile, entre autres mobilisations féministes, anti-racistes, et de lutte contre l’antisémitisme.


mardi 3 mars 2015

Edwy Plenel remis à sa place par des femmes anti-voile originaires de pays musulman




"JE NE SUIS PAS CONTRE LES FEMMES VOILEES JE SUIS CONTRE LE VOILE
JE NE SUIS PAS CONTRE LES MUSULMANS, JE VEUX AVOIR LE DROIT DE CRITIQUER L'ISLAM COMME LES AUTRES RELIGIONS
JE NE SUIS PAS CONTRE LES PROSTITUEES JE SUIS CONTRE LE SYSTEME PROSTITUEUR "

100 % d'accord !

Les clichés ont la vie dure à écouter ces discours : selon une des intervenantes "tous les juifs font des études" ... (!) mais passons à ce dont elles parlent à propos d'elles mêmes :
Pour Edwy Plenel, la porte parole du Collectif contre l'islamophobie est féministe : ha bon ? et elle défend le port du voile ?

LE VOILE N'EST PAS FEMINISTE EDWY PLENEL !!!

Le discours débile d'Edwy Plenel faisant un procès d'intention aux laicardes comme nous, qui sommes contre le voile parce que les femmes n'ont pas à être brimées à cause de la libido et de l'égoisme masculin, en nous accusant d'"islamophobie", est réfuté par des femmes originaires de pays et de familles musulmanes, des femmes "de culture musulmane".

Non, dit l'une, empêcher le voile ce n'est pas vouloir que les musulmans se cachent : c'est le voile qui est fait pour cacher les musulmanes !

T'a pas de bol Camarade Edwy, tu tombes encore dans le gros piège à égo de la domination : tu as juste invisibilisé "les musulmanes" sous le nom "des musulmans", masculin dit générique, effaçant les femmes !

Il était temps que les imbécilités malsaines d'intellectuels qui au fond n'ont de souci que leur propre image à leurs yeux, et non pas le sort des personnes dont ils parlent, se fassent remettre à leur place par les intéressées.


Mireille Vallette Rome le 28 02 2015



" La crèche " Mini Oumma " à Bâle est financée par des fonds publics, a un secrétaire qui affirmait à la télé qu'il était bien de battre sa femme si elle refusait des relations sexuelles ..."

dimanche 15 février 2015

Facebook censure une auteure lesbienne : Tartuffe est ressuscité !


Tartuffe est ressuscité ! En vérité il est ressuscité !!!!


Facebook a cloturé le compte de Léa Duffy, à cause de ses photos de femmes. Des photos superbes, absolument à l'opposé de la pornographie. Mais bien sur des photos de femmes sans masectomie.
Cachez ces seins que Facebook ne saurait voir !!!  Facebook a fini par cloturer sa page d'auteure.

Délire grotesque. Délire scandaleux quand on pense à la qualité de ses oeuvres et au peu d'auteures lesbiennes ...

Voici un exemple de corps du délit :


Espérons que Facebook reviendra sur cette décision des plus imbéciles.

Léa Duffy : Vidéo à propos de son livre " A plume d'Elle en Caresses d'O"

à Plume d'Elle en Caresses d'Ô, de Léa Duffy


Paula Dumont : livres lesbiens




LA VIE DURE
Education sentimentale d'une lesbienne
Paula Dumont
TÉMOIGNAGE, AUTOBIOGRAPHIE, RÉCITHOMOSEXUALITÉ 
Catherine et Pascale se sont aimées quand elles étaient en terminale, mais Catherine, qui n'arrivait pas à accepter sont homosexualité , a très vite rompu avec Pascale. Vingt ans plus tard, elle renoue avec son amie. Mais elle est mariée et elle a des enfants. L'auteur raconte avec distance et humour les joies et les peines de ces femmes qui aiment les femmes, ainsi que les difficultés auxquelles elles sont confrontées au même titre que la majorité de leurs semblables.




MAUVAIS GENRE
Parcours d'une homosexuelle
Paula Dumont
TÉMOIGNAGE, AUTOBIOGRAPHIE, RÉCITHOMOSEXUALITÉ 

S'inspirant de certains épisodes de son enfance et de son adolescence, Paula Dumont traite de la construction de sa personnalité et de son homosexualité. Elle analyse les difficultés qu'elle a rencontrées au cours de la traversée du désert qu'a été sa jeunesse. Cet ouvrage ouvre des pistes de réflexion et questionne la double oppression subie par les lesbiennes en tant que femmes et homosexuelles.





ENTRE FEMMES

300 oeuvres lesbiennes résumées et commentées
Paula Dumont


La plupart des gens ignorent que de nombreux ouvrages mettent en scène des lesbiennes. Afin de pallier cette carence, Entre femmes recense des romans, des oeuvres dramatiques, des recueils de poèmes, des bandes dessinées, des témoignages et des biographies qui mettent au premier plan l'amour d'une femme pour une autre. On trouvera ici les notices de plus de trois cents ouvrages résumés et commentés, publiés de 1900 à 2014. Voici un choix d'héroïnes auxquelles d'identifier.





PORTÉE DISPARUE

Aller simple pour Alzheimer
Paula Dumont
Cet ouvrage raconte les dernières années d'un couple d'octogénaires et la disparition tragique de la mère de l'auteure atteinte de la maladie d'Alzheimer. Il pousse également un cri d'alarme devant les problèmes posés par une maladie incurable qui concerne de nombreux vieillards, phénomène alarmant dû au vieillissement de la population...


LES CONVICTIONS DE COLETTE

Histoire, politique, guerre, condition des femmes
Paula Dumont

Contrairement aux idées reçues, Colette est avant tout une femme cultivée qui a été élevée dans l'esprit des Lumières par des parents républicains et libres-penseurs. On retrouve une opposition fondamentale entre les deux sexes tout au long de son oeuvre qui traite de la condition féminine. Les principaux sujets abordés sont l'avortement, la prostitution, l'inceste, le lesbianisme, l'initiation à la sexualité et l'emprise de l'homme sur la femme.



RÈGNE DES FEMMES

Conte philosophique
Paula Dumont

L'action du Règne des femmes se déroule cinq mille ans après l'explosion de bombes atomiques qui ont failli détruire la vie sur notre planète. Seules ont survécu quelques communautés de femmes qui ont pris le pouvoir et qui entendent le garder. Ces sociétés, qui proclament constamment qu'elles ont sacralisé le respect de la vie, ne sont toutefois pas aussi idylliques qu'elles le prétendent.






LETTRE À UNE AMIE HÉTÉRO

Propos sur l'homophobie ordinaire
Paula Dumont
Cet ouvrage répond aux questions que se posent la plupart des gens sur les lesbiennes et les gays. L'auteure suit pas à pas les homosexuels dans leur famille, à l'école et sur leur lieu de travail. Elle montre à quelles inégalités ils sont confrontés en établissant constamment un parallèle avec la vie des hétérosexuels. Elle s'interroge également sur les causes de l'ostracisme qu'ils subissent et consacre enfin un chapitre au mode de vie des lesbiennes et un autre à celui des gays, chacun de ces groupes ayant des spécificités.


L'éducation sentimentale d'une lesbienne par Paula Dumont

Après «Mauvais Genre, parcours d’une homosexuelle», Paula Dumont 64 ans, ex professeure de lettres, poursuit le récit autobiographique des quarante premières années de sa vie avec «La Vie dure, éducation sentimentale d’une lesbienne». Comme son titre l’indique, l’existence n’est pas toujours rose dans ce qui se veut «un témoignage sur la situation des homosexuelles dans un monde lesbophobe.» ....