Cercle d'Etude de Réformes Féministes: Soutenir une victime de harcèlement lesbophobe

vendredi 11 juillet 2008

Soutenir une victime de harcèlement lesbophobe

Appel du CNDF :

Des copines de Loire Atlantique nous alertent sur le cas de Chantal Sevette, 58 ans, ancienne syndicaliste CGT, aide-soignante auprès de personnes âgées et victime de harcèlement lesbophobe à la Mairie de Nantes. L'affaire dure depuis 2004 et C. Sevette est en arrêt maladie de longue durée (dépression). On lui reprocherait des pratiques douteuses auprès de personnes âgées de sexe féminin ...Alors qu'elle pensait son cas réglé (après avoir pris avocat et plaidé à ses frais) et pouvoir reprendre son travail, voilà qu'elle se retrouve "mise en disponibilité d'office" avec 560 € mensuels, car son congé maladie longue durée n'a pas été reconduit.Elle a donc commencé une grève de la faim, demandant une entrevue à JM Ayrault.On peut la soutenir en lui envoyant un mail à chantal_seve@hotmail.fr.

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Katia n’est plus …

A côté du courage d’une jeune fille telle que Katia, l’on se sent très petit pour écrire. Un hommage parait presque impudent.

Pourtant je me sens responsable de porter, en le rédigeant, la voix de toutes celles, trop méconnues ici en France, qui ont eu, qui ont son courage.

Son courage de refuser de porter le voile, le « hijab ». De Katia Bengaga, je connais seulement les propos rapportés par ses proches dans un reportage. « Plutôt mourir que porter le hijab » disait elle, refusant d’écouter les conseils de prudence de son père. Son amie explique qu’elle ne fut pas la seule à l’époque.

Je viens de lire sous la plume d’un prêtre catholique : « L’imprudence est la vertu des saints ». Risquer sa vie, donner sa vie, n’a pas le même sens quand on a 16 années et quand on en a plus, quand on a à peine vécu sa vie et quand on est déjà largement repus de jours. Katia n’a pas eu le temps.

Quel message nous dit-elle ? On voudrait lui poser mille questions sur le sens de son engagement. Mais Katia n’est plus là pour répondre. Katia n’est plus. Qu’écrire dans un hommage sans risquer de lui voler sa parole une seconde fois, sans risquer de parler à place en lui faisant dire ou penser un autre message que le sien propre, sans plaquer sur son engagement sa propre pensée ?

Katia a eu le courage de refuser le voile au péril de sa vie. Elle ne fut pas la seule de ses camarades.

Nous, qui vivons ici en France, bien plus à l’abri des fanatiques qu’elles, nous devons écouter ses camarades, toutes celles qui elles aussi ont refusé et refusent le voile, en risquant leur vie.

Nous, qui vivons ici en France, bien plus à l’abri des fanatiques qu’elles, nous devons suivre leur exemple.

Katia n’est plus : jusqu’au bout elle n’a pas cédé. Katia n’est plus, mais son exemple demeure.

ELISSEIEVNA

A nos lectrices, lecteurs et correspondant-e-s

Mise au point

Nous recevons des interpellations sur notre participation en 2010 à la manifestation organisée par Riposte laïque contre la progression de la loi islamique en France, ainsi que sur la publication d’articles écrits par certaines de nos adhérentes dans des revues non féministes et de droite.

Nous sommes indépendantes de tous les partis et nous sommes athées ou agnostiques. Les partis de gauche défendent plus souvent des projets féministes, mais nous proposons à tous les hommes et femmes politiques de tous bords d’appuyer nos projets de réformes.

Nous militons contre toutes les lois, qu’elles soient issues de pensées athées ou religieuses, qu’elles soient civiles ou « lois » morales, qui portent atteintes aux droits des femmes. C’est à ce titre que nous avons appelé à la manifestation organisée par la revue Riposte laïque, une association comptant parmi ses fondatrices des féministes amies de Simone de Beauvoir. Depuis, cette revue a pris l’option de défendre un parti politique particulier de droite, nous ne la suivons plus dans cette démarche politicienne qui n’est pas la nôtre.

Quant aux articles de nos adhérentes, nous estimons que leurs écrits sont féministes et antiracistes et nous en publions certains, mais ils ne reflètent que leurs idées personnelles et non le point de vue de notre association. Ils portent sur des sujets qui ne sont pas tous traités par le CERF, notamment le vaste sujet de l’islam ou des islams, qui dépasse nos compétences et sur lequel nous ne sommes donc pas en mesure de prendre position. Le fait qu’elles les publient dans des revues non féministes et de droite ne signifie nullement qu’elles ou nous approuverions les idées politiques de ces revues.

Même si nous ne sommes pas compétentes sur des sujets dépassant le féminisme, nous considérons dans le principe, que la démarche de celles ou ceux qui cherchent les causes idéologiques de phénomènes « fascistes » actuel est indispensable. Les résultats de leurs recherches peuvent être contestés, mais leur démarche doit être respectée et soutenue. Car face à des manifestations de barbarie, à la longue, le silence encourage la barbarie, et se taire c’est avoir du sang sur les mains.

Certaines, pour des raisons évidentes de sécurité, ne souhaitent pas apparaitre en public, et nous estimons également le respect de leur vie privée à la fois légitime sans conteste et indispensable.

Le C.E.R.F.

Christine de Pisan

vendredi 11 juillet 2008

Soutenir une victime de harcèlement lesbophobe

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