http://www.ripostelaique.com/La-sinistre-besogne-de-la-HALDE.html
La sinistre besogne de la HALDE
jeudi 23 octobre 2008, par Yves Pialot
Dormez tranquilles, bonnes gens, La HALDE veille sur vous et n’a pas fini de sévir. Elle poursuit son œuvre obscurantiste avec une constance sans failles. C’est à l’Université de Montpellier I qu’elle vient d’exécuter son dernier mauvais coup. Une enseignante en langue (espagnol) est accusée (sur la dénonciation de qui, au fait ?) d’avoir feint d’ignorer, en évitant de les interroger, la présence à son cours de deux étudiantes voilées. Intervention de l’Inquisition haldesque : la présidente de l’Université reçoit un « rappel à l’ordre ».
La presse locale se délecte de l’affaire. Le Midi Libre du vendredi 17 octobre nous explique que « la HALDE reproche…à la présidente de l’UM I de ne pas avoir rappelé à l’ordre son enseignante, « bien que pleinement informée », de son attitude vis-à-vis des étudiantes ». Le même Midi Libre du samedi 18 nous apprend que « l’Université de Montpellier I, rappelée à l’ordre par un avis de la HALDE sur le traitement réservé à deux étudiantes voilées par une enseignante, a indiqué, hier (NDLR : vendredi 17 donc), qu’elle appliquera les recommandations de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et contre l’Egalité (NDLR : eh oui, c’est bien ce que cela signifie), notamment en présentant l’affaire lors de son conseil d’administration.
Sa présidente, Dominique Deville de Périère, précise que l’enseignante qui feignait d’ignorer les deux étudiantes voilées avait été destinataire d’un rappel de (accrochez-vous !) « ses obligations de respect des grands principes de laïcité issus des termes de la loi ». Vous avez bien lu ! Je n’invente rien, je ne fais que recopier, la formule en italiques étant déjà rédigée ainsi et entre guillemets (c’est donc une citation) dans l’article de samedi. On ose invoquer « les grands principes de laïcité », un peu comme si l’on disait à un condamné à mort : au nom de la suppression de la peine de mort, on vous coupe la tête.
Ainsi est jeté l’opprobre sur l’enseignante qui n’a commis d’autre faute que celle de désapprouver, discrètement et seulement par son silence, une attitude d’évidente provocation et de discrimination. Non seulement la presse la montre d’un doigt objectivement porteur de déshonneur, qu’on le veuille ou non, mais encore cette personne va devoir subir une mise à l’index au sein même de sa propre corporation, en séance officielle devant ses pairs.
Et voilà le travail, une fois encore. Après Fanny Truchelut et tant d’autres interventions plus ou moins sordides, la HALDE poursuit sa sinistre besogne. Avec, évidemment, l’accord plus ou moins tacite (dans le meilleur des cas) des associations prétendant défendre les « droits de l’homme » ! Et que dire des associations censées représenter historiquement ce qui se fait de plus intransigeant en matière de défense de la laïcité, mais qui bizarrement se lavent les mains des agissements de la HALDE et, soudain devenues muettes (d’admiration ?), semblent ne rien trouver à redire à tout cela ?
C’est tout simplement la République qu’on assassine, ce sont les lumières, c’est l’émancipation humaine. Que diable ! Puisqu’apparemment, on peut prendre la chose en sifflant, alors tant qu’à faire, sifflons la Marseillaise et le compte sera bon.
Yves PIALOT
Christine de Pisan
lundi 27 octobre 2008
jeudi 16 octobre 2008
"Les lesbiennes face aux violences : connaître pour agir"
"Les lesbiennes face aux violences : connaître pour agir"
À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes qui a lieu le 25 novembre,
SOS homophobie vous convie à une table ronde sur les violences à l'encontre des lesbiennes
le vendredi 28 novembre,
de 19h à 21h,
à la Mairie du 3e arrondissement, Paris.
À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes qui a lieu le 25 novembre,
SOS homophobie vous convie à une table ronde sur les violences à l'encontre des lesbiennes
le vendredi 28 novembre,
de 19h à 21h,
à la Mairie du 3e arrondissement, Paris.
mardi 14 octobre 2008
Fanny Truchelut : Création du réseau " A voix haute "
Fanny Truchelut nous adresse cet appel, qu'elle va diffuser auprès de tous ceux qui l'ont contactée, et de tous ceux qui veulent la rejoindre :
CREATION DU RESEAU « A VOIX HAUTE »
Par Fanny Truchelut
Le nom est une proposition, il pourra bien évidemment être changé
J’ai été condamnée, le 8 octobre 2008, par la cour d’appel de Nancy à 2 mois de prison avec sursis et 4000 € de dommages et intérêts pour discrimination religieuse. J’avais demandé en août 2006 à deux femmes voilées qui se présentaient avec leur famille dans mon gîte, de retirer leur voile dans les parties communes. Vous connaissez mon histoire.
Vous avez été nombreux à m’aider moralement et financièrement, je vous en remercie vivement. Cela m’a permis, je l’ai déjà dit, de rester debout. A travers tous les émails reçus, j’ai senti que pour beaucoup, vous êtes dans l’attente qu’il se passe quelque chose de plus. Si nous n’agissons pas rapidement, beaucoup d’entre nous, après un tel jugement, seront confrontés aux mêmes situations qui peuvent mettre à mal toute une vie.
Mon objectif est de mettre en place un réseau. Nous avons en face de nous des gens très organisés et puissants financièrement. Pour agir, il nous faut être d’abord structuré.
Les lois sont votées par les députés, c’est par leur intermédiaire que nous devons passer et faire pression. Depuis plusieurs années, ils font tout pour trouver des voix. Il est temps de leur montrer qu'ils peuvent aussi en perdre.
Le réseau « A VOIX HAUTE » doit être une toile qui couvre toute la France. Le réseau sera ouvert à tous celles et ceux qui veulent s’engager dans leur circonscription.
Pour créer ce réseau et vous inscrire, un émail : a.voix.haute@gmail.com
En mentionnant votre nom et votre prénom, le nom de votre député et le département.
Lorsque ce réseau sera constitué, nous prendrons rendez-vous, nous irons tous physiquement et en même temps avec les mêmes documents interpellés les élus. L’idéal serait d’y aller à 2 ou 3 personnes. Il y a 577 députés, ce peut-être plus de 1700 personnes qui se manifestent en même temps. Ensuite, vous remontez les informations pour que nous puissions savoir où et comment nous pourrons agir, c’est-à-dire connaître les députés sur lesquels nous pourrons nous appuyer. Pour qu’une proposition de loi puisse être mise à l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale, il faut la signature de 60 députés.
Un projet de texte est en cours d'élaboration, il sera envoyé aux personnes inscrites au réseau.
Internet a cet avantage, que ce réseau peut-être constitué très rapidement. Si vous êtes, pourquoi pas nombreux sur une circonscription, je vous mettrai en relation pour que vous puissiez vous organiser.
Je vais avoir besoin d’un informaticien pour m’aider à construire ce réseau sur le plan site et programme.
Fanny Truchelut
Email : fanny.truchelut@gmail.com
CREATION DU RESEAU « A VOIX HAUTE »
Par Fanny Truchelut
Le nom est une proposition, il pourra bien évidemment être changé
J’ai été condamnée, le 8 octobre 2008, par la cour d’appel de Nancy à 2 mois de prison avec sursis et 4000 € de dommages et intérêts pour discrimination religieuse. J’avais demandé en août 2006 à deux femmes voilées qui se présentaient avec leur famille dans mon gîte, de retirer leur voile dans les parties communes. Vous connaissez mon histoire.
Vous avez été nombreux à m’aider moralement et financièrement, je vous en remercie vivement. Cela m’a permis, je l’ai déjà dit, de rester debout. A travers tous les émails reçus, j’ai senti que pour beaucoup, vous êtes dans l’attente qu’il se passe quelque chose de plus. Si nous n’agissons pas rapidement, beaucoup d’entre nous, après un tel jugement, seront confrontés aux mêmes situations qui peuvent mettre à mal toute une vie.
Mon objectif est de mettre en place un réseau. Nous avons en face de nous des gens très organisés et puissants financièrement. Pour agir, il nous faut être d’abord structuré.
Les lois sont votées par les députés, c’est par leur intermédiaire que nous devons passer et faire pression. Depuis plusieurs années, ils font tout pour trouver des voix. Il est temps de leur montrer qu'ils peuvent aussi en perdre.
Le réseau « A VOIX HAUTE » doit être une toile qui couvre toute la France. Le réseau sera ouvert à tous celles et ceux qui veulent s’engager dans leur circonscription.
Pour créer ce réseau et vous inscrire, un émail : a.voix.haute@gmail.com
En mentionnant votre nom et votre prénom, le nom de votre député et le département.
Lorsque ce réseau sera constitué, nous prendrons rendez-vous, nous irons tous physiquement et en même temps avec les mêmes documents interpellés les élus. L’idéal serait d’y aller à 2 ou 3 personnes. Il y a 577 députés, ce peut-être plus de 1700 personnes qui se manifestent en même temps. Ensuite, vous remontez les informations pour que nous puissions savoir où et comment nous pourrons agir, c’est-à-dire connaître les députés sur lesquels nous pourrons nous appuyer. Pour qu’une proposition de loi puisse être mise à l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale, il faut la signature de 60 députés.
Un projet de texte est en cours d'élaboration, il sera envoyé aux personnes inscrites au réseau.
Internet a cet avantage, que ce réseau peut-être constitué très rapidement. Si vous êtes, pourquoi pas nombreux sur une circonscription, je vous mettrai en relation pour que vous puissiez vous organiser.
Je vais avoir besoin d’un informaticien pour m’aider à construire ce réseau sur le plan site et programme.
Fanny Truchelut
Email : fanny.truchelut@gmail.com
dimanche 12 octobre 2008
Avis aux sots qui reprochent à la victime, le choix de son avocat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Aragon
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Aragon
La Diane (du latin diem, «le jour») est une sonnerie réglementaire de clairon ou de trompette, et une batterie de tambour, annonçant le réveil des soldats en campagne.
Portée du jugement Truchelut : Tout opposant à ce signe d'opinion sera puni de prison
Avis aux lents à la détente :
Voici la conséquence du jugement Truchelut :
"Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, ... de leur apparence physique, ... de leurs opinions politiques, ... de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, ...à une religion déterminée."
En conséquence de quoi, conformément à la jurisprudence du tribunal de Nancy dans l'affaire Truchelut, toute personne refusant d'admettre que l'on ait dans son établissement, un accoutrement de la sorte ou que l'on fasse de tels signes, sera puni de prison, pour discrimination.
En conséquence de quoi, rien ne s'oppose au port du drapeau noir de l'islam dans de joyeuses menées aux cris d'Allah Ouakbar dans nos rues, établissements, entreprises etc ... comme le montre ces images et vidéos.
Quiconque y verra un mal, sera déclaré "islamophobe" et puni de prison.
Mahomet menant la bataille de Badr
Le groupe qui a organisé la manifestation ci-dessus à Copenhague est le Hizb ut-Tahrir, qui souhaite ouvertement restaurer un califat mondial, qui s’est déjà montré capable de réunir jusqu’à 100.000 manifestants .
Conférence des homophobes, sexistes et antisémites : que font la Halde et le Parquet ?!
A cette conférence participeront :
- Tariq Ramadan, admirateur et préfacier de Yusuf al- Qaradawi, qui estime que les homosexuels doivent être mis à mort, les apostats punis en tant que traitres en temps de guerre, de mort ou autre, que les femmes violées ayant des tenues provocantes doivent être punies ...
- Hassan Iquioussen, auteur entre autres d'une conférence diffusée sur forme de cassette d'un antisémitisme virulent, incitant à la haine.
Ces auteurs de propos incitant à la haine et à la violence n'ont pas subis la moindre condamnation, alors que le Parquet et la Halde, condamnent des gens à de la prison, qui demandent à ce que l'on enlève les oripeaux qui sont les signes de l'adhésion à leurs thèses abjectes.
Et on les laisse continuer à endoctriner les jeunes de ce pays !!!
Ami, entends tu le bruit sourd du pays qu'on enchaine ...
C.E.R.F.
octobre 2008
Erreur d'interprétation du droit
Fanny Truchelut a accepté de louer à des musulmanes, elle n’a pas refusé à raison de l’appartenance,
elle a refusé un comportement, le port du voile qui est présenté comme un « acte de foi » (pas par toutes les musulmanes d’ailleurs …), mais qui était incompatible avec la convivialité du lieu et constituait lui-même un acte de « discrimination indirecte », créant un « climat hostile,dégradant, humiliant et offensant » pour les femmes non musulmanes notamment, « des putes » selon les partisans du voile...
L'avocat général aurait dit au procès " Mme Truchelut possède ses propres idées mais, en tant que commerçante, doit s’attendre à recevoir des personnes différentes : des Hollandais mais aussi des juifs, des protestants ou des musulmans. Elle a commis une faute, c’est un refus discriminatoire ".
Des personnes "différentes" oui, mais pas des personnes ayant un comportement abusif envers les autres personnes présentes dans le gite.
elle a refusé un comportement, le port du voile qui est présenté comme un « acte de foi » (pas par toutes les musulmanes d’ailleurs …), mais qui était incompatible avec la convivialité du lieu et constituait lui-même un acte de « discrimination indirecte », créant un « climat hostile,dégradant, humiliant et offensant » pour les femmes non musulmanes notamment, « des putes » selon les partisans du voile...
L'avocat général aurait dit au procès " Mme Truchelut possède ses propres idées mais, en tant que commerçante, doit s’attendre à recevoir des personnes différentes : des Hollandais mais aussi des juifs, des protestants ou des musulmans. Elle a commis une faute, c’est un refus discriminatoire ".
Des personnes "différentes" oui, mais pas des personnes ayant un comportement abusif envers les autres personnes présentes dans le gite.
jeudi 9 octobre 2008
Procès de Fanny Truchelut : l'indignation.
http://www.ripostelaique.com/
"Nous sommes tous révoltés qu’une femme comme Fanny Truchelut puisse être condamnée à de la prison avec sursis. Nous en pleurons de rage et d’indignation. Dans quel pays sommes-nous, quand, quotidiennement, des délinquants pourrissent la vie de leur quartier, et qu’il leur faut plusieurs infractions, souvent violentes, pour avoir une première condamnation ?
Une peine de prison pour Fanny, qui a toujours été respectueuse des lois de son pays, est indécente, quand un islamiste qui terrorise un hôpital, à Bourg, et ose demander 100.000 euros de dommages et intérêts, se voit seulement condamné à 1000 euros d’amende, sans la moindre peine de prison !"
Fanny Truchelut a fait son devoir, elle n'a pas refusé de service à raison de l'appartenance religieuse,
elle a demandé un usage convenable par sa cliente de son gite, elle a demandé un usage respectueux des lois et des institutions de la République, elle s'est opposée à un acte de jihad constituant une " discrimination indirecte" pour toutes les personnes non musulmanes présentes dans son gite, car le port de l'étendard de l'islam dans ses aspects juridiques et politiques, créé un climat d'hostilité et d'intimidation envers les non-musulmans et les femmes "musulmanes" mais refusant les lois islamiques sexistes, et est donc constitutif d'une "discrimination indirecte".
LOI n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations Article 1 " ... La discrimination inclut :1° Tout agissement ... ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement hostile, dégradant, humiliant ou offensant."
Il est symptomatique que la loi de mai 2008, contrairement aux articles 225 et suiv du Code pénal, parle de discrimination à raison "de la religion" et non pas à raison " de l'appartenance à une religion" : ce n'est pas une question de grammaire et de traduction d'une directive européenne, c'est le résultat de la pression au niveau mondial et au niveau européen, pour instaurer insidieusement la criminalisation du "blasphème" et de la résistance aux "actes de foi" de "la" religion, c'est à dire au jihad en vue d'instaurer l'ordre islamique.
La non discrimination "à raison de l'appartenance à une religion", c'est la protection de l'intimité de la pensée des personnes, mais ce n'est pas la permission de tout acte d'observance d'une religion - comme l''a répété à plusieurs reprises la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la non discrimination "à raison d'une religion", c'est la permission de tout acte d'observance d'une religion, autrement dit c'est la renonciation de la loi laique à imposer son autorité à la loi prétendue "divine".
Depuis sa création, la Halde encourage le port du voile et par là, la discrimination sexiste et autre, tant envers les non-musulman(e)s, qu'envers les femmes "musulmanes" refusant les aspects sexistes de la loi islamique, et la Halde ose "se plaindre" du peu de réclamations dans le domaine du sexisme, alors qu'elle rejette avec condescendance les réclamations des associations féministes critiquant sa position pro-voile.
Nous avions milité pour la lutte contre TOUTES les discriminations, pas pour "ça".
Manifestement en France aujourd'hui, certaines discriminations sont permises, et la résistance à certaines discrimination est punie.
Il se trouve que les discriminations permises sont celles de la charia, et que la résistance punie est la résistance à l'application de la charia.
Au nom des principes d'égalité de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et de la déclaration universelle de 1948,
au nom de la conception qu'elles reflètent de la personne humaine et de sa dignité par la liberté,
nous disons notre indignation.
Le C.E.R.F.
http://reformesfeministes.blogspot.com
http://c-e-r-f.org
le.cerf@laposte.net
à lire :
"Rhinocéros"
de Ionesco
Ami entends tu le bruit sourd du pays qu'on enchaine ...
"Nous sommes tous révoltés qu’une femme comme Fanny Truchelut puisse être condamnée à de la prison avec sursis. Nous en pleurons de rage et d’indignation. Dans quel pays sommes-nous, quand, quotidiennement, des délinquants pourrissent la vie de leur quartier, et qu’il leur faut plusieurs infractions, souvent violentes, pour avoir une première condamnation ?
Une peine de prison pour Fanny, qui a toujours été respectueuse des lois de son pays, est indécente, quand un islamiste qui terrorise un hôpital, à Bourg, et ose demander 100.000 euros de dommages et intérêts, se voit seulement condamné à 1000 euros d’amende, sans la moindre peine de prison !"
Fanny Truchelut a fait son devoir, elle n'a pas refusé de service à raison de l'appartenance religieuse,
elle a demandé un usage convenable par sa cliente de son gite, elle a demandé un usage respectueux des lois et des institutions de la République, elle s'est opposée à un acte de jihad constituant une " discrimination indirecte" pour toutes les personnes non musulmanes présentes dans son gite, car le port de l'étendard de l'islam dans ses aspects juridiques et politiques, créé un climat d'hostilité et d'intimidation envers les non-musulmans et les femmes "musulmanes" mais refusant les lois islamiques sexistes, et est donc constitutif d'une "discrimination indirecte".
LOI n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations Article 1 " ... La discrimination inclut :1° Tout agissement ... ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement hostile, dégradant, humiliant ou offensant."
Il est symptomatique que la loi de mai 2008, contrairement aux articles 225 et suiv du Code pénal, parle de discrimination à raison "de la religion" et non pas à raison " de l'appartenance à une religion" : ce n'est pas une question de grammaire et de traduction d'une directive européenne, c'est le résultat de la pression au niveau mondial et au niveau européen, pour instaurer insidieusement la criminalisation du "blasphème" et de la résistance aux "actes de foi" de "la" religion, c'est à dire au jihad en vue d'instaurer l'ordre islamique.
La non discrimination "à raison de l'appartenance à une religion", c'est la protection de l'intimité de la pensée des personnes, mais ce n'est pas la permission de tout acte d'observance d'une religion - comme l''a répété à plusieurs reprises la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la non discrimination "à raison d'une religion", c'est la permission de tout acte d'observance d'une religion, autrement dit c'est la renonciation de la loi laique à imposer son autorité à la loi prétendue "divine".
Depuis sa création, la Halde encourage le port du voile et par là, la discrimination sexiste et autre, tant envers les non-musulman(e)s, qu'envers les femmes "musulmanes" refusant les aspects sexistes de la loi islamique, et la Halde ose "se plaindre" du peu de réclamations dans le domaine du sexisme, alors qu'elle rejette avec condescendance les réclamations des associations féministes critiquant sa position pro-voile.
Nous avions milité pour la lutte contre TOUTES les discriminations, pas pour "ça".
Manifestement en France aujourd'hui, certaines discriminations sont permises, et la résistance à certaines discrimination est punie.
Il se trouve que les discriminations permises sont celles de la charia, et que la résistance punie est la résistance à l'application de la charia.
Au nom des principes d'égalité de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et de la déclaration universelle de 1948,
au nom de la conception qu'elles reflètent de la personne humaine et de sa dignité par la liberté,
nous disons notre indignation.
Le C.E.R.F.
http://reformesfeministes.blogspot.com
http://c-e-r-f.org
le.cerf@laposte.net
à lire :
"Rhinocéros"
de Ionesco
Ami entends tu le bruit sourd du pays qu'on enchaine ...
mercredi 8 octobre 2008
Leçons du procès de Fanny Truchelut
Préambule : l'avocat de Fanny Truchelut n'a pas plaidé le fond de la question de droit : l'interprétation du droit.
A cause du poids de fait de l'avis donné par la Halde dans ce domaine,
bien que cet avis repose sur un raisonnement juridique dont la motivation est totalement erronée et en contradiction avec le principe fondamental du droit pénal français, qui est que le droit pénal n'est pas interprété par analogie,
Fanny Truchelut et son avocat ont craint d'aborder devant le tribunal la question de fond de ce procès, qui était l'interprétation de la loi française,
qui était le point de savoir si l'interdiction de refus de service à raison de l'appartenance religieuse comportait où non l'interdiction de refus de service à raison de tout comportement relevant de l'observation du culte et présenté comme un acte de foi.
Voilà pourquoi, dès lors que les juges ont estimé qu'il y avait eu refus de service, ils n'avaient plus à l'esprit d'autre considération, qui leur aurait permis de juger que ce refus n'était pas motivé par l'appartenance religieuse.
Or répétons le : ce n'est PAS en raison de l'appartenance religieuse de ses clientes que Fanny Truchelut a réagit, bien au contraire, le fait même qu'elle ait leur demandé d'enlever le voile, signifie qu'elle acceptait de leur louer, sachant qu'elles étaient musulmanes.
Leçon 1 : Les juges ignorent le droit musulman.
Pour bien juger, un juge doit prendre en compte pour qualifier les faits, de l'ensemble de ces faits. Ainsi lorsqu'une idéologie ou un droit étranger est à la source d'un acte, le juge doit considérer comme un fait à connaitre, le contenu de cette idéologie ou ce droit étranger.
Si un homme porte ostensiblement une croix gammée, le juge n'aura aucun mal à y voir un comportement offensant ou provocateur, car il connait le nazisme.
Mais aucun juge ne connait l'islam et sa théorie du jihad, car les juges ignorent le droit musulman, qui est pourtant au programme des cours de droit comparé de nos universités depuis bien longtemps.
Tant qu'il en sera ainsi, aucun juge ne comprendra que le voile est un acte de jihad, ainsi que les procès fait à ceux qui tentent de s'y opposer.
Leçon 2 : La portée de ce jugement sera considérable si nous ne réagissons pas
En effet il incitera à la persécution judiciaire de toute personne s'opposant à un "acte de foi" islamique, sachant, comme il est indiqué dans le message précédent que le "jihad fi sabil Allah", le combat dans le chemin de dieu, est, selon l'islam, un acte de foi parmi d'autres.
Ainsi toute personne s'opposant à des manoeuvres tendant à l'instauration de la charia en France, sera désormais poursuivie pour "discrimination" si la situation la conduit à refuser d'accepter une demande abusive d'un musulmane, ( ou d'autre part et bientôt pour "diffamation de la religion". )
Leçon 3 : Les saloperies
Quand une institution comme que la justice se trompe, ou quand une institution comme l'école manque largement à sa mission en échouant à alphabétiser, elles ne faillissent pas toutes seules, la bonne volonté et la capacité de leurs fonctionnaires n'est pas en cause : c'est l'ensemble de la société et des pouvoirs qui est la cause de ces erreurs ou echecs.
"Nous sommes tous coupables, tous coupables, tous coupables" criait Sophie Scholl, avant d'être décapitée par le pouvoir nazi.
A la liste des saloperies commis dans de cette histoire, déjà énumérées par Riposte laique : attaque des associations prétendûment anti-racistes, attaque de prétendus défenseurs de la laïcité, attaque de la Halde, silence de tous ceux qui sont censé défendre la démocratie et les droits des femmes et des minorités,
n'oublions pas d'ajouter les plus hautes instances du gouvernement : le silence des conseillers du chef de l'Etat censés l'aider en matière de diversité, le silence des conseillers du haut conseil à l'intégration ...
C.E.R.F.
8 octobre 2008
A cause du poids de fait de l'avis donné par la Halde dans ce domaine,
bien que cet avis repose sur un raisonnement juridique dont la motivation est totalement erronée et en contradiction avec le principe fondamental du droit pénal français, qui est que le droit pénal n'est pas interprété par analogie,
Fanny Truchelut et son avocat ont craint d'aborder devant le tribunal la question de fond de ce procès, qui était l'interprétation de la loi française,
qui était le point de savoir si l'interdiction de refus de service à raison de l'appartenance religieuse comportait où non l'interdiction de refus de service à raison de tout comportement relevant de l'observation du culte et présenté comme un acte de foi.
Voilà pourquoi, dès lors que les juges ont estimé qu'il y avait eu refus de service, ils n'avaient plus à l'esprit d'autre considération, qui leur aurait permis de juger que ce refus n'était pas motivé par l'appartenance religieuse.
Or répétons le : ce n'est PAS en raison de l'appartenance religieuse de ses clientes que Fanny Truchelut a réagit, bien au contraire, le fait même qu'elle ait leur demandé d'enlever le voile, signifie qu'elle acceptait de leur louer, sachant qu'elles étaient musulmanes.
Leçon 1 : Les juges ignorent le droit musulman.
Pour bien juger, un juge doit prendre en compte pour qualifier les faits, de l'ensemble de ces faits. Ainsi lorsqu'une idéologie ou un droit étranger est à la source d'un acte, le juge doit considérer comme un fait à connaitre, le contenu de cette idéologie ou ce droit étranger.
Si un homme porte ostensiblement une croix gammée, le juge n'aura aucun mal à y voir un comportement offensant ou provocateur, car il connait le nazisme.
Mais aucun juge ne connait l'islam et sa théorie du jihad, car les juges ignorent le droit musulman, qui est pourtant au programme des cours de droit comparé de nos universités depuis bien longtemps.
Tant qu'il en sera ainsi, aucun juge ne comprendra que le voile est un acte de jihad, ainsi que les procès fait à ceux qui tentent de s'y opposer.
Leçon 2 : La portée de ce jugement sera considérable si nous ne réagissons pas
En effet il incitera à la persécution judiciaire de toute personne s'opposant à un "acte de foi" islamique, sachant, comme il est indiqué dans le message précédent que le "jihad fi sabil Allah", le combat dans le chemin de dieu, est, selon l'islam, un acte de foi parmi d'autres.
Ainsi toute personne s'opposant à des manoeuvres tendant à l'instauration de la charia en France, sera désormais poursuivie pour "discrimination" si la situation la conduit à refuser d'accepter une demande abusive d'un musulmane, ( ou d'autre part et bientôt pour "diffamation de la religion". )
Leçon 3 : Les saloperies
Quand une institution comme que la justice se trompe, ou quand une institution comme l'école manque largement à sa mission en échouant à alphabétiser, elles ne faillissent pas toutes seules, la bonne volonté et la capacité de leurs fonctionnaires n'est pas en cause : c'est l'ensemble de la société et des pouvoirs qui est la cause de ces erreurs ou echecs.
"Nous sommes tous coupables, tous coupables, tous coupables" criait Sophie Scholl, avant d'être décapitée par le pouvoir nazi.
A la liste des saloperies commis dans de cette histoire, déjà énumérées par Riposte laique : attaque des associations prétendûment anti-racistes, attaque de prétendus défenseurs de la laïcité, attaque de la Halde, silence de tous ceux qui sont censé défendre la démocratie et les droits des femmes et des minorités,
n'oublions pas d'ajouter les plus hautes instances du gouvernement : le silence des conseillers du chef de l'Etat censés l'aider en matière de diversité, le silence des conseillers du haut conseil à l'intégration ...
C.E.R.F.
8 octobre 2008
dimanche 5 octobre 2008
le droit musulman et les procès contre les personnes demandant l'enlèvement du voile
LE DROIT MUSULMAN, LE VOILE ET LE JIHAD JUDICIAIRE
Le droit musulman ne doit pas être confondu avec l’équivalent d’un simple droit canon, réglant la vie d’une église et le mariage des fidèles. C’est un système juridique et politique complet, formant la base du droit de 57 Etats.Ce droit ou « fiqh » suivant la « voie de Dieu » ou « charia », régit également le « combat dans la voie de Dieu » ou « jihad », c'est-à-dire de la lutte pour imposer la loi islamique au monde, musulmans et « mécréants » compris.
Le port du voile est selon les juristes musulman est un des éléments du « jihad ».
Les revendications et procès intentés en vue d’imposer partout la présence du voile, sont un des éléments de ce jihad, de cette lutte pour l’hégémonie de la loi d’ « Allah. »
La Cour européenne des droits de l’homme a affirmé la contradiction entre la charia et les droits de l’homme et la démocratie (arrêt du 31 juillet 2001)Le port du voile ne peut être réduit à son aspect de signe d’appartenance religieuse, il est aussi non seulement un acte de manifestation pro-charia, mais un acte d’intimidation et de discrimination indirecte, en effet :
- compte tenu des caractéristiques discriminatoires de la charia envers les femmes et les non –musulmans,
- compte tenu des multiples actes de violences commis par les partisans de la charia, dans le passé comme actuellement, à l’encontre de ceux que la charia infériorise en application directe des textes sacrés musulmans constituant la source du fiqh ( du massacre de tribus juives par Mahomet au génocide arménien ou des indiens, aux assassinats de critiques de l’islam depuis Mahomet en personne, jusqu’aux diverses « fatwas » actuelles) :
le port du voile n’est pas seulement une manifestation d’adhésion à une idée politique, c’est aussi un acte d’intimidation, un acte créant, pour le moins « un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant » (loi du 5 mars 2008 en application de la directive européenne contre les discriminations);
LE DROIT MUSULMAN EST UN REGIME JURIDIQUE ET POLITIQUE
« Le droit musulman est l’ épitome du véritable esprit musulman, l’expression la plus décisive de la pensée islamique, le noyau essentiel de l’islam. » G. Bergstrasser Grundzüge des islamischen Rechts édition J. Schacht 1935, cité par René David dans son manuel classique « Les grands systèmes de droit contemporains », Dalloz.
Léon Duguit, dans son traité de droit constitutionnel de 1935, affirme que « toutes les religions » se caractérisent par : « une croyance et des rites ». Il parle également de morale. Mais nulle trace du moindre élément de droit dans sa définition : rien.
René David explique par contre en commençant son chapitre sur le droit islamique :
« Lien intime du droit et de la religion. Le droit musulman n’est pas comme les droits précédemment étudiés, une branche autonome de la science. Il n’est qu’une des faces de la religion de l’Islam. Celle ci comporte d’une part une théologie, qui fixe les dogmes (...), d’autre part une partie le char ‘, qui prescrit aux croyants ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Le char ou charia, c’est à dire « la voie à suivre », constitue ce qu’on appelle le droit musulman. ».
Dans son manuel « Grands systèmes de droit contemporains », L.G.D.J, 2007, Gilles Cuniberti commence par situer :
« L’importance du droit islamique ne peut être sous-estimée. Il est au coeur du droit de plus de cinquante Etats représentant plus d’un milliard de personnes. »
Ces propos de juristes « occidentaux », sont exactement ceux des juristes musulmans les plus éminents eux-mêmes, ainsique les Etats musulmans eux mêmes.
Le grand imam Mahmoud Chaltut (1893-1963) de l’université de l’Azhar en Egypte, la plus réputée des universités de science islamique dans le monde sunnite, explique dans son ouvrage « L’islam, dogme et législation » (Edition Al-Bouraq 1999):
« A partir du coran on a su que l’islam présentait deux ramifications principales sans lesquelles ni sa vérité ni son sens ne seraient complets pour son assimilation par l’homme, par son coeur et sa vie. Ces deux ramifications de l’islam sont le dogme et la législation. »
De même Abd Al-Wahhab Khallaf (1888-1956) magistrat et professeur à la faculté de droit de l’université du Caire écrit dans son manuel « Les fondements du droit musulman – Ilm Ousoul al-Fiqh » (Edition Al-Qalam 1997, 2008) :
« Tous les spécialistes des sciences religieuses musulmanes (« oulama »), par delà les divergences d’école, s’accordent sur le fait que l’ensemble des dires et actes humains, qu’ils soient relatifs aux pratiques rituelles ou aux relations sociales, qu’ils relèvent du domaine pénal ou du statut personnel, qu’ils se rapportent à quelque type de contrat ou à quelue comportement que ce soit, sont soumis à des prescritions définies par la charia, la Loi islamique.
Certaines de ces prescriptions sont mentionnées dans les Textes – le Coran et la sunna (paroles, actes ou approbations du Prophête ...). Les autres ne sont pas mentionnées explicitement par les textes mais peuvent être déduites par un moujtahid (celui qui pratique l’ijtihâd, c’est à dire l’effort d’interprétation des Textes afin de résoudre des questions de droit) ; dans un travail d’interprétation s’appuyant sur des indications et des preuves qui lui permettent de dégager des lois. »
L’OCI, Organisation de la Conférence islamique, réunissant 53 Etats islamiques, (dont la Turquie, la Tunisie et la Bosnie), précise au sujet de la laïcité ( fatwa de l’Académie islamique du fiqh qui dépend de l’OCI, Manama 14-19 novembre 1998) :
«La laïcité (qui signifie la séparation entre la religion et la vie) est née en réaction aux abus commis par l'Église.
La laïcité a été diffusée dans les pays musulmans par les forces coloniales et leurs collaborateurs et sous l'influence de l'orientalisme. (...) La laïcité est un système de droit positif basé sur l'athéisme opposé à l'islam dans sa totalité et dans ses détails. Elle se rencontre avec le sionisme mondial et les doctrines libertines et destructrices. Elle est, par conséquent, une doctrine athée rejetée par Dieu, son Messager et les croyants.
L'islam est une religion, un État et une voie de vie complète. C'est le meilleur pour tout temps et tout lieu. Il ne peut accepter la séparation entre la religion et la vie, mais exige que toutes les normes soient dérivées de la religion et que la vie pratique soit colorée par l'islam dans les domaines de la politique, de l'économie, de la société, de l'éducation, de l'information, etc.
L'Académie demande aux autorités politiques musulmanes « de protéger les musulmans et leurs pays contre la laïcité et de prendre les mesures nécessaires pour les en prévenir ». »
C’est bien pourquoi la « Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en islam » adoptée par les Etats membres de l'organisation de la conférence islamique en 1990 énonce :
« Les États membres de l'organisation de la Conférence Islamique, réaffirmant le rôle civilisateur et historique de la Umma islamique (...) le rôle que cette Umma devrait jouer pour guider l'humanité (...) déclarent ce qui suit: (...) - Tous les droits et libertés de cette Déclaration sont sujets à la Shari àh islamique. » (article 24) - La Shari'ah est la seule source de référence pour l'explication et la clarification de tout article de cette Déclaration. » (article 25). »
Par ailleurs, Ali Mérad, professeur émérite à l’université Paris III-Sorbonne nouvelle, dans son dernier livre « Le Califat, une autorité pour l’islam ? » (Desclée de Brouwer 2008) reprend la définition de l’islamisme comme « religion de Mahomet » et voit dans l’OCI une préfiguration possible d’un nouveau califat.
Ainsi : L’ISLAM EST LA CHARIA
Ce qui est une évidence pour tout musulman instruit, apparait comme une énormité, une diffamation à beaucoup de personnes : comment, pensent-elle, ose-t-on faire l’amalgame entre l’islam et ces peines barbares des islamistes ?!
La lecture des manuels de droits musulman des juristes musulmans confirme bien que :
- La charia ce n’est pas seulement la lapidation ou les « fatwas ».
-Une « fatwa » ce n’est pas seulement une condamnation à mort.
En réalité :
- La charia est la loi islamique dans son ensemble, qui inclue les peines de mort comme les règles du mariage ou de la prière ... : c’est à dire toutes les normes de comportement d’un musulman.
- Une fatwa est l’avis un musulman compétent (mufti) sur une question précise, qui peut être le jugement à porter sur l’auteur d’un dessin aussi bien que la question de savoir s’il vaut mieux faire don à une mosquée ou à un pauvre etc...
L’islam signifie en arabe « soumission » et la charia « voie de dieu ». Il est évident qu’un musulman, un croyant musulman, ne peut qu’être « soumis » à la « loi de Dieu ».
Séparer l’islam de la charia n’a aucun sens. Un musulman croyant doit suivre « la voie du Dieu », avoir un comportement conforme à la charia : s’il refuse de le faire, il n’est pas musulman, tout simplement. Dire que l’islam est séparable de la charia est aussi absurde que de dire que le christianisme est séparable de la croyance que Jésus est le fils de Dieu mort et ressuscité : si l’on refuse de penser que Jésus est mort et ressuscité, on n’est pas chrétien, tout simplement.
L’IMPORTANCE DU VOILE POUR LE DROIT MUSULMAN
« Sache donc, ma soeur ... que ton Hidjab légal est un étendard de prédication et de djihad, si tu pouvais savoir, il exprime beaucoup d’idées ... »
Dr Farid Al-Ansari, professeur à l’Université de Meknès « Les secrets du hidjab » édition Almadina Bruxelles 2004.
Dr Farid Al-Ansari insiste : « L’image : un trait coranique. (...) Ce n’est pas une pure gratuité de trouver que le coran lui-même, la plus importante source religieuse de l’Islam, expose textuellement les règles du vêtement »
« L’image : un trait politique. (...) La contagion passe au domaine de la concurrence politique pure, surtout dans la nation arabe et islamique d’aujourd’hui, où l’image du nu est mise en oeuvre à travers la littérature, la culture, le cinéma ... la mode en mouvement dans la rue, jusqu’au mode de travail administratif, tout cela afin de détruire l’infrastructure de la pratique de l’adoration dans les sociétés musulmanes, infrastructure considérée comme la matière de fermentation de ce qui est appelé « l’Islam politique » selon le vocabulaire de ses ennemis ou l’ « éveil islamique » ou « le mouvement de la réforme religieuse » selon le vocabulaire de ses enfants. »
« Ton Hidjab légal (...) exprime beaucoup d’idées, il déclare au monde entier que la femme musulmane (...) est une âme humaine (...) prenant la responsabilité de transmettre le message coranique et ... suivant les traces des prophètes, des véridiques et des martyrs, sur le chemin qui va du coran à la construction (...) de la vraie civilisation. »
Est-il besoin d’expliquer davantage que le port du voile est un acte de militantisme politique, « ostentatoire », exprimant la volonté d’instaurer la charia (« construire la vraie civilisation » ? ...
Al-Ansari justifie l’importance du vêtement en indiquant qu’il est mentionné par le coran lui-même, c’est à dire la première des sources du droit musulman (voir plus haut la citation de Khallaf). Pour les docteurs de la loi musulmane en effet, le coran est la parole de Dieu lui même, et dieu est « le Législateur ».
Al-Ansari cite le coran sourate (chapitre) 23, verset 59 :
« O Prophête, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles ... ».
Le Cheikh Mouhammad ben Ahmad ben Ismail écrit pour sa part « Le voile de la femme musulmane ! Pourquoi ? » (éditeur Daroussalam Riyadh, Royaume d’Arabie Saoudite.1998.), parmi les conditions pour que le voile soit juridiquement valable :
« Le voile ne doit comporter aucune ressemblance avec les habits des mécréantes, car le messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, a dit « Quiconque imite un peuple en fait partie ». Et Abdoullah bn Amr, qu’Allah les agrée, rapporte : « le messager d’Allah m’a vu porter deux habits teints en rouge, il m’a dit « Ceci fait partie des habits des mécréants, ne les porte plus ».
Ben Ahmad se réfère donc lui à la Sunna (voir plus haut la citation de Khallaf sur ce terme), c’est à dire la seconde source de droit musulman, pour indiquer l’importance du voile en tant que marque de différenciation entre les musulmanes et les « mécréants ».
Ces propos de musulmans confirment l’analyse de Chadortt Djavann (écrivaine iranienne réfugiée en France) dans « Que pense Allah de l’Europe » (Gallimard 2004) :
« Pourquoi les mouvements islamistes ont ils menacé la France à propos de la loi contre le voile à l’école ? (...) Pourquoi le gouverment iranien , alors que le pays subissait une guerre de huit ans, l’embargo international et une crise grave, a-t-il réservé une part importante de son budget à l’entretien de milices paramilitaires armées de kalachnikov et chargées de la surveillance du voile ? »
« Voiler les femmes, c’est diffuser la vision du monde islamiste, une vision du monde, de la société, de l’homme et de la femme que le voile résume et que les femmes portent sur la tête. (...) La prolifération du voile dans les villes européennes manifeste très concrêtement la diffusion du système islamiste. Il est fait pour intimider ceux et celles des musulmans qui voudraient se libérer du système islamiste, s’en affranchir et ne pas y retomber. C’est une machine de guerre. (...) Le voile symbolise l’ambition d’un système idéologique qui voudrait s’imposer en Europe. »
Rappelons qu’en 1935, le Shah d’Iran, interdit le port du voile dans tous les lieux publics. Tous sans exception.
Rappelons aussi qu’en janvier 2004, se sont déroulées dans une dizaine de pays musulmans, des manifestations de protestation contre la loi française, et que deux journalistes français ont été enlevés sous ce prétexte.
Pourquoi le voile est il important pour le droit musulman ? Parce qu’en réalité, le port du voile correspond au devoir de tout musulman de lutter en vue de l’instauration de la loi d’Allah sur le monde entier.
Lutter pour l’instauration de la loi d’Allah sur le monde entier, c’est le jihad, et c’est un « acte de foi » au sens musulman du terme, comme nous l’expliquerons dans le paragraphe suivant , un sens qui n’a rien à voir avec la compréhension du mot de « religion », que les révolutionnaires de 1789 ont à l’esprit en rédigeant leur déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Les femmes voilées et leurs partisans, ne cessent de répéter que le port du voile est un acte de foi intime, et individuel ...
En réalité le voile n’a rien d’un acte « de foi purement intérieur et individuel ».
C’est un acte de jihad, c’est à dire, un acte « extérieur » et extériorisé, et un acte s’inscrivant dans une démarche collective, régie sans besoin de structure ou de formalisme particulier, par le droit islamique, la démarche qui doit être celle de la « communauté des croyants », l’ « oumma ».
La Oumma qui est : « ... la meilleure des communautés qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Dieu » Coran sourate 3 verset 110, et qui doit : « guider l'humanité » selon la Déclaration du Caire de l’OCI ( voir plus haut).
Le voile a d’abord été justifié par le « droit à la différence », à l’ « identité ». Mais comme le précise un récit (« hadith ») de la sunna, Mahomet a dit « La guerre est ruse, tromperie ». Le « communautarisme » est vivement critiqué dans des Etats unitaires comme la France, l’aspect différentialiste du voile pouvait paraître trop ouvertement agressif.
Il y a donc eu un changement de tactique parmi les musulmans pratiquant « militants », rappelé par Chardortt Djavann :
« Des jeunes filles vinrent à la télévision expliquer que le voile était leur culture, puis, sous la conduite de la baguette d’un chef d’orchestre invisible, elles changèrent toutes de thème ( ce changement, fait remarquable est attesté au même moment dans toute l’Europe) et se mirent à l’unisson à proclamer que leur choix du voile était le fruit d’une démarche personnelle, intérieure et intime. Impressionnés, intimidés ou discrets – de l’intériorité comme des goûts, on ne discute pas -, ceux qui les interviewaient ne leur demandèrent pas plus. »
« LE JIHAD EST UN ACTE DE FOI »
Notre droit protège fortement la liberté de croire et de manifester sa foi. Les voilées invoquent ce droit. La question qui se pose donc est de savoir , ce qu’est un « acte de foi ».
Pour un européen de culture juive ou chrétienne ou humaniste, est un acte de foi est une prière ou une messe. Selon les textes musulmans, la notion d’acte de foi est différente. La « pratique religieuse » à laquelle pensaient les auteurs des déclarations de 1789 ou de 1948 ou des premières lois anti-discriminations, n’avait rien à voir avec ce que l’islam entend par « acte de foi ».
Selon Mahmoud Chaltut : « Le coran contient ...les règles pratiques ... appelées en islam « Fiqh El-Qoran » (jurisprudence du coran). Dans cette matière, on trouve les actes culturels « El-Ibadâte » sous leurs différentes formes, à savoir : les prières, le jeûne, l’aumone prescrite, le pèlerinage, le JIHAD, le serment, les sacrifices. »
Selon le recueil de hadiths (récits formant la sunna, deuxième source de droit musulman) le plus reconnu par les oulama, celui de Boukhari :
« Titre 2 De la Foi.
Chapitre 27 – le Jihad est un acte de foi. (...) Mahomet a dit : « Dieu saura gré à quiconque partira sur son chemin et qui n’aura pas d’autre but en partant que de lui prouver sa foi et d’avérer ses envoyés. Il le fera revenir ensuite avec la récompense qu’il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer dans le Paradis. Si ce n’était ma compassion pour ma communauté, je ne me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué sur le chemin de Dieu, ressusciter ensuite pour être tué de nouveau et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela. » (...)
Chapitre 31 – la prière est un acte de foi. »
Selon « Les Hadiths concordants entre les deux Sahih –Boukhari et Moslem » [ c’est à dire les deux recueils les plus reconnus ] de Muhammad Fouad Abd al-Bâqi (Edition Dar el Fiker) :
« I – La foi (...) R.8 – De l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent « Nul dieu que dieu, Muhammad est l’envoyé de Dieu ».
Autrement dit jusqu’à ce qu’ils se convertissent à l’islam.
LE JIHAD JUDICAIRE CONTRE CEUX QUI S’OPPOSENT AU PORT DU VOILE
Pour Abd Al-Wahhab Khallaf : “Pour préserver la religion et la protéger de toute atteinte, Dieu a prescript le jihad contre ceux qui s’opposent à la diffusion de l’islam. »
Il est manifeste que s’opposer au port du voile, c’est s’opposer à la diffusion de l’islam. Selon les règles de l’islam, un tel comportement impose de combattre son auteur.
Les militants musulmans pourraient demander une loi interdisant d’interdire le voile, en tout lieu. Mais ceci ouvrirait un débat public, notamment sur la remise en cause de la loi de 2004, qu’ils ne veulent surtout pas voir ouvrir.
Ils ont une tactique plus intelligente : ils poursuivent individuellement les personnes qui s'opposent au voile en tant que chef d’établissement ou d’entreprise, tout comme ils avaient poursuivi individuellement les directeurs ou directrices d’école avant 2004.
C’est un véritable jihad judiciaire. Il ne tient qu’à nos juges de le rendre inopérant, en tenant compte
- du texte de la loi, qui n’a nullement pour objet d’autoriser n’importe quel comportement lié à une « religion
- et des faits constitué par le contenu du droit islamique, notamment en ce qui concerne le sort des non-musulmans et des femmes sous la loi musulmane, ainsi que la notion de jihad et le rôle du port du voile dans cette lutte pour l’hégémonie de la loi islamique.
http://elisseievna.blogspot.com
Le droit musulman ne doit pas être confondu avec l’équivalent d’un simple droit canon, réglant la vie d’une église et le mariage des fidèles. C’est un système juridique et politique complet, formant la base du droit de 57 Etats.Ce droit ou « fiqh » suivant la « voie de Dieu » ou « charia », régit également le « combat dans la voie de Dieu » ou « jihad », c'est-à-dire de la lutte pour imposer la loi islamique au monde, musulmans et « mécréants » compris.
Le port du voile est selon les juristes musulman est un des éléments du « jihad ».
Les revendications et procès intentés en vue d’imposer partout la présence du voile, sont un des éléments de ce jihad, de cette lutte pour l’hégémonie de la loi d’ « Allah. »
La Cour européenne des droits de l’homme a affirmé la contradiction entre la charia et les droits de l’homme et la démocratie (arrêt du 31 juillet 2001)Le port du voile ne peut être réduit à son aspect de signe d’appartenance religieuse, il est aussi non seulement un acte de manifestation pro-charia, mais un acte d’intimidation et de discrimination indirecte, en effet :
- compte tenu des caractéristiques discriminatoires de la charia envers les femmes et les non –musulmans,
- compte tenu des multiples actes de violences commis par les partisans de la charia, dans le passé comme actuellement, à l’encontre de ceux que la charia infériorise en application directe des textes sacrés musulmans constituant la source du fiqh ( du massacre de tribus juives par Mahomet au génocide arménien ou des indiens, aux assassinats de critiques de l’islam depuis Mahomet en personne, jusqu’aux diverses « fatwas » actuelles) :
le port du voile n’est pas seulement une manifestation d’adhésion à une idée politique, c’est aussi un acte d’intimidation, un acte créant, pour le moins « un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant » (loi du 5 mars 2008 en application de la directive européenne contre les discriminations);
LE DROIT MUSULMAN EST UN REGIME JURIDIQUE ET POLITIQUE
« Le droit musulman est l’ épitome du véritable esprit musulman, l’expression la plus décisive de la pensée islamique, le noyau essentiel de l’islam. » G. Bergstrasser Grundzüge des islamischen Rechts édition J. Schacht 1935, cité par René David dans son manuel classique « Les grands systèmes de droit contemporains », Dalloz.
Léon Duguit, dans son traité de droit constitutionnel de 1935, affirme que « toutes les religions » se caractérisent par : « une croyance et des rites ». Il parle également de morale. Mais nulle trace du moindre élément de droit dans sa définition : rien.
René David explique par contre en commençant son chapitre sur le droit islamique :
« Lien intime du droit et de la religion. Le droit musulman n’est pas comme les droits précédemment étudiés, une branche autonome de la science. Il n’est qu’une des faces de la religion de l’Islam. Celle ci comporte d’une part une théologie, qui fixe les dogmes (...), d’autre part une partie le char ‘, qui prescrit aux croyants ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Le char ou charia, c’est à dire « la voie à suivre », constitue ce qu’on appelle le droit musulman. ».
Dans son manuel « Grands systèmes de droit contemporains », L.G.D.J, 2007, Gilles Cuniberti commence par situer :
« L’importance du droit islamique ne peut être sous-estimée. Il est au coeur du droit de plus de cinquante Etats représentant plus d’un milliard de personnes. »
Ces propos de juristes « occidentaux », sont exactement ceux des juristes musulmans les plus éminents eux-mêmes, ainsique les Etats musulmans eux mêmes.
Le grand imam Mahmoud Chaltut (1893-1963) de l’université de l’Azhar en Egypte, la plus réputée des universités de science islamique dans le monde sunnite, explique dans son ouvrage « L’islam, dogme et législation » (Edition Al-Bouraq 1999):
« A partir du coran on a su que l’islam présentait deux ramifications principales sans lesquelles ni sa vérité ni son sens ne seraient complets pour son assimilation par l’homme, par son coeur et sa vie. Ces deux ramifications de l’islam sont le dogme et la législation. »
De même Abd Al-Wahhab Khallaf (1888-1956) magistrat et professeur à la faculté de droit de l’université du Caire écrit dans son manuel « Les fondements du droit musulman – Ilm Ousoul al-Fiqh » (Edition Al-Qalam 1997, 2008) :
« Tous les spécialistes des sciences religieuses musulmanes (« oulama »), par delà les divergences d’école, s’accordent sur le fait que l’ensemble des dires et actes humains, qu’ils soient relatifs aux pratiques rituelles ou aux relations sociales, qu’ils relèvent du domaine pénal ou du statut personnel, qu’ils se rapportent à quelque type de contrat ou à quelue comportement que ce soit, sont soumis à des prescritions définies par la charia, la Loi islamique.
Certaines de ces prescriptions sont mentionnées dans les Textes – le Coran et la sunna (paroles, actes ou approbations du Prophête ...). Les autres ne sont pas mentionnées explicitement par les textes mais peuvent être déduites par un moujtahid (celui qui pratique l’ijtihâd, c’est à dire l’effort d’interprétation des Textes afin de résoudre des questions de droit) ; dans un travail d’interprétation s’appuyant sur des indications et des preuves qui lui permettent de dégager des lois. »
L’OCI, Organisation de la Conférence islamique, réunissant 53 Etats islamiques, (dont la Turquie, la Tunisie et la Bosnie), précise au sujet de la laïcité ( fatwa de l’Académie islamique du fiqh qui dépend de l’OCI, Manama 14-19 novembre 1998) :
«La laïcité (qui signifie la séparation entre la religion et la vie) est née en réaction aux abus commis par l'Église.
La laïcité a été diffusée dans les pays musulmans par les forces coloniales et leurs collaborateurs et sous l'influence de l'orientalisme. (...) La laïcité est un système de droit positif basé sur l'athéisme opposé à l'islam dans sa totalité et dans ses détails. Elle se rencontre avec le sionisme mondial et les doctrines libertines et destructrices. Elle est, par conséquent, une doctrine athée rejetée par Dieu, son Messager et les croyants.
L'islam est une religion, un État et une voie de vie complète. C'est le meilleur pour tout temps et tout lieu. Il ne peut accepter la séparation entre la religion et la vie, mais exige que toutes les normes soient dérivées de la religion et que la vie pratique soit colorée par l'islam dans les domaines de la politique, de l'économie, de la société, de l'éducation, de l'information, etc.
L'Académie demande aux autorités politiques musulmanes « de protéger les musulmans et leurs pays contre la laïcité et de prendre les mesures nécessaires pour les en prévenir ». »
C’est bien pourquoi la « Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en islam » adoptée par les Etats membres de l'organisation de la conférence islamique en 1990 énonce :
« Les États membres de l'organisation de la Conférence Islamique, réaffirmant le rôle civilisateur et historique de la Umma islamique (...) le rôle que cette Umma devrait jouer pour guider l'humanité (...) déclarent ce qui suit: (...) - Tous les droits et libertés de cette Déclaration sont sujets à la Shari àh islamique. » (article 24) - La Shari'ah est la seule source de référence pour l'explication et la clarification de tout article de cette Déclaration. » (article 25). »
Par ailleurs, Ali Mérad, professeur émérite à l’université Paris III-Sorbonne nouvelle, dans son dernier livre « Le Califat, une autorité pour l’islam ? » (Desclée de Brouwer 2008) reprend la définition de l’islamisme comme « religion de Mahomet » et voit dans l’OCI une préfiguration possible d’un nouveau califat.
Ainsi : L’ISLAM EST LA CHARIA
Ce qui est une évidence pour tout musulman instruit, apparait comme une énormité, une diffamation à beaucoup de personnes : comment, pensent-elle, ose-t-on faire l’amalgame entre l’islam et ces peines barbares des islamistes ?!
La lecture des manuels de droits musulman des juristes musulmans confirme bien que :
- La charia ce n’est pas seulement la lapidation ou les « fatwas ».
-Une « fatwa » ce n’est pas seulement une condamnation à mort.
En réalité :
- La charia est la loi islamique dans son ensemble, qui inclue les peines de mort comme les règles du mariage ou de la prière ... : c’est à dire toutes les normes de comportement d’un musulman.
- Une fatwa est l’avis un musulman compétent (mufti) sur une question précise, qui peut être le jugement à porter sur l’auteur d’un dessin aussi bien que la question de savoir s’il vaut mieux faire don à une mosquée ou à un pauvre etc...
L’islam signifie en arabe « soumission » et la charia « voie de dieu ». Il est évident qu’un musulman, un croyant musulman, ne peut qu’être « soumis » à la « loi de Dieu ».
Séparer l’islam de la charia n’a aucun sens. Un musulman croyant doit suivre « la voie du Dieu », avoir un comportement conforme à la charia : s’il refuse de le faire, il n’est pas musulman, tout simplement. Dire que l’islam est séparable de la charia est aussi absurde que de dire que le christianisme est séparable de la croyance que Jésus est le fils de Dieu mort et ressuscité : si l’on refuse de penser que Jésus est mort et ressuscité, on n’est pas chrétien, tout simplement.
L’IMPORTANCE DU VOILE POUR LE DROIT MUSULMAN
« Sache donc, ma soeur ... que ton Hidjab légal est un étendard de prédication et de djihad, si tu pouvais savoir, il exprime beaucoup d’idées ... »
Dr Farid Al-Ansari, professeur à l’Université de Meknès « Les secrets du hidjab » édition Almadina Bruxelles 2004.
Dr Farid Al-Ansari insiste : « L’image : un trait coranique. (...) Ce n’est pas une pure gratuité de trouver que le coran lui-même, la plus importante source religieuse de l’Islam, expose textuellement les règles du vêtement »
« L’image : un trait politique. (...) La contagion passe au domaine de la concurrence politique pure, surtout dans la nation arabe et islamique d’aujourd’hui, où l’image du nu est mise en oeuvre à travers la littérature, la culture, le cinéma ... la mode en mouvement dans la rue, jusqu’au mode de travail administratif, tout cela afin de détruire l’infrastructure de la pratique de l’adoration dans les sociétés musulmanes, infrastructure considérée comme la matière de fermentation de ce qui est appelé « l’Islam politique » selon le vocabulaire de ses ennemis ou l’ « éveil islamique » ou « le mouvement de la réforme religieuse » selon le vocabulaire de ses enfants. »
« Ton Hidjab légal (...) exprime beaucoup d’idées, il déclare au monde entier que la femme musulmane (...) est une âme humaine (...) prenant la responsabilité de transmettre le message coranique et ... suivant les traces des prophètes, des véridiques et des martyrs, sur le chemin qui va du coran à la construction (...) de la vraie civilisation. »
Est-il besoin d’expliquer davantage que le port du voile est un acte de militantisme politique, « ostentatoire », exprimant la volonté d’instaurer la charia (« construire la vraie civilisation » ? ...
Al-Ansari justifie l’importance du vêtement en indiquant qu’il est mentionné par le coran lui-même, c’est à dire la première des sources du droit musulman (voir plus haut la citation de Khallaf). Pour les docteurs de la loi musulmane en effet, le coran est la parole de Dieu lui même, et dieu est « le Législateur ».
Al-Ansari cite le coran sourate (chapitre) 23, verset 59 :
« O Prophête, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles ... ».
Le Cheikh Mouhammad ben Ahmad ben Ismail écrit pour sa part « Le voile de la femme musulmane ! Pourquoi ? » (éditeur Daroussalam Riyadh, Royaume d’Arabie Saoudite.1998.), parmi les conditions pour que le voile soit juridiquement valable :
« Le voile ne doit comporter aucune ressemblance avec les habits des mécréantes, car le messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, a dit « Quiconque imite un peuple en fait partie ». Et Abdoullah bn Amr, qu’Allah les agrée, rapporte : « le messager d’Allah m’a vu porter deux habits teints en rouge, il m’a dit « Ceci fait partie des habits des mécréants, ne les porte plus ».
Ben Ahmad se réfère donc lui à la Sunna (voir plus haut la citation de Khallaf sur ce terme), c’est à dire la seconde source de droit musulman, pour indiquer l’importance du voile en tant que marque de différenciation entre les musulmanes et les « mécréants ».
Ces propos de musulmans confirment l’analyse de Chadortt Djavann (écrivaine iranienne réfugiée en France) dans « Que pense Allah de l’Europe » (Gallimard 2004) :
« Pourquoi les mouvements islamistes ont ils menacé la France à propos de la loi contre le voile à l’école ? (...) Pourquoi le gouverment iranien , alors que le pays subissait une guerre de huit ans, l’embargo international et une crise grave, a-t-il réservé une part importante de son budget à l’entretien de milices paramilitaires armées de kalachnikov et chargées de la surveillance du voile ? »
« Voiler les femmes, c’est diffuser la vision du monde islamiste, une vision du monde, de la société, de l’homme et de la femme que le voile résume et que les femmes portent sur la tête. (...) La prolifération du voile dans les villes européennes manifeste très concrêtement la diffusion du système islamiste. Il est fait pour intimider ceux et celles des musulmans qui voudraient se libérer du système islamiste, s’en affranchir et ne pas y retomber. C’est une machine de guerre. (...) Le voile symbolise l’ambition d’un système idéologique qui voudrait s’imposer en Europe. »
Rappelons qu’en 1935, le Shah d’Iran, interdit le port du voile dans tous les lieux publics. Tous sans exception.
Rappelons aussi qu’en janvier 2004, se sont déroulées dans une dizaine de pays musulmans, des manifestations de protestation contre la loi française, et que deux journalistes français ont été enlevés sous ce prétexte.
Pourquoi le voile est il important pour le droit musulman ? Parce qu’en réalité, le port du voile correspond au devoir de tout musulman de lutter en vue de l’instauration de la loi d’Allah sur le monde entier.
Lutter pour l’instauration de la loi d’Allah sur le monde entier, c’est le jihad, et c’est un « acte de foi » au sens musulman du terme, comme nous l’expliquerons dans le paragraphe suivant , un sens qui n’a rien à voir avec la compréhension du mot de « religion », que les révolutionnaires de 1789 ont à l’esprit en rédigeant leur déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Les femmes voilées et leurs partisans, ne cessent de répéter que le port du voile est un acte de foi intime, et individuel ...
En réalité le voile n’a rien d’un acte « de foi purement intérieur et individuel ».
C’est un acte de jihad, c’est à dire, un acte « extérieur » et extériorisé, et un acte s’inscrivant dans une démarche collective, régie sans besoin de structure ou de formalisme particulier, par le droit islamique, la démarche qui doit être celle de la « communauté des croyants », l’ « oumma ».
La Oumma qui est : « ... la meilleure des communautés qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Dieu » Coran sourate 3 verset 110, et qui doit : « guider l'humanité » selon la Déclaration du Caire de l’OCI ( voir plus haut).
Le voile a d’abord été justifié par le « droit à la différence », à l’ « identité ». Mais comme le précise un récit (« hadith ») de la sunna, Mahomet a dit « La guerre est ruse, tromperie ». Le « communautarisme » est vivement critiqué dans des Etats unitaires comme la France, l’aspect différentialiste du voile pouvait paraître trop ouvertement agressif.
Il y a donc eu un changement de tactique parmi les musulmans pratiquant « militants », rappelé par Chardortt Djavann :
« Des jeunes filles vinrent à la télévision expliquer que le voile était leur culture, puis, sous la conduite de la baguette d’un chef d’orchestre invisible, elles changèrent toutes de thème ( ce changement, fait remarquable est attesté au même moment dans toute l’Europe) et se mirent à l’unisson à proclamer que leur choix du voile était le fruit d’une démarche personnelle, intérieure et intime. Impressionnés, intimidés ou discrets – de l’intériorité comme des goûts, on ne discute pas -, ceux qui les interviewaient ne leur demandèrent pas plus. »
« LE JIHAD EST UN ACTE DE FOI »
Notre droit protège fortement la liberté de croire et de manifester sa foi. Les voilées invoquent ce droit. La question qui se pose donc est de savoir , ce qu’est un « acte de foi ».
Pour un européen de culture juive ou chrétienne ou humaniste, est un acte de foi est une prière ou une messe. Selon les textes musulmans, la notion d’acte de foi est différente. La « pratique religieuse » à laquelle pensaient les auteurs des déclarations de 1789 ou de 1948 ou des premières lois anti-discriminations, n’avait rien à voir avec ce que l’islam entend par « acte de foi ».
Selon Mahmoud Chaltut : « Le coran contient ...les règles pratiques ... appelées en islam « Fiqh El-Qoran » (jurisprudence du coran). Dans cette matière, on trouve les actes culturels « El-Ibadâte » sous leurs différentes formes, à savoir : les prières, le jeûne, l’aumone prescrite, le pèlerinage, le JIHAD, le serment, les sacrifices. »
Selon le recueil de hadiths (récits formant la sunna, deuxième source de droit musulman) le plus reconnu par les oulama, celui de Boukhari :
« Titre 2 De la Foi.
Chapitre 27 – le Jihad est un acte de foi. (...) Mahomet a dit : « Dieu saura gré à quiconque partira sur son chemin et qui n’aura pas d’autre but en partant que de lui prouver sa foi et d’avérer ses envoyés. Il le fera revenir ensuite avec la récompense qu’il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer dans le Paradis. Si ce n’était ma compassion pour ma communauté, je ne me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué sur le chemin de Dieu, ressusciter ensuite pour être tué de nouveau et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela. » (...)
Chapitre 31 – la prière est un acte de foi. »
Selon « Les Hadiths concordants entre les deux Sahih –Boukhari et Moslem » [ c’est à dire les deux recueils les plus reconnus ] de Muhammad Fouad Abd al-Bâqi (Edition Dar el Fiker) :
« I – La foi (...) R.8 – De l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent « Nul dieu que dieu, Muhammad est l’envoyé de Dieu ».
Autrement dit jusqu’à ce qu’ils se convertissent à l’islam.
LE JIHAD JUDICAIRE CONTRE CEUX QUI S’OPPOSENT AU PORT DU VOILE
Pour Abd Al-Wahhab Khallaf : “Pour préserver la religion et la protéger de toute atteinte, Dieu a prescript le jihad contre ceux qui s’opposent à la diffusion de l’islam. »
Il est manifeste que s’opposer au port du voile, c’est s’opposer à la diffusion de l’islam. Selon les règles de l’islam, un tel comportement impose de combattre son auteur.
Les militants musulmans pourraient demander une loi interdisant d’interdire le voile, en tout lieu. Mais ceci ouvrirait un débat public, notamment sur la remise en cause de la loi de 2004, qu’ils ne veulent surtout pas voir ouvrir.
Ils ont une tactique plus intelligente : ils poursuivent individuellement les personnes qui s'opposent au voile en tant que chef d’établissement ou d’entreprise, tout comme ils avaient poursuivi individuellement les directeurs ou directrices d’école avant 2004.
C’est un véritable jihad judiciaire. Il ne tient qu’à nos juges de le rendre inopérant, en tenant compte
- du texte de la loi, qui n’a nullement pour objet d’autoriser n’importe quel comportement lié à une « religion
- et des faits constitué par le contenu du droit islamique, notamment en ce qui concerne le sort des non-musulmans et des femmes sous la loi musulmane, ainsi que la notion de jihad et le rôle du port du voile dans cette lutte pour l’hégémonie de la loi islamique.
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