Christine de Pisan

Christine de Pisan

jeudi 2 juillet 2015

Deux émissions sur la GPA et l'intéret de l'enfant avec Muriel Fabre-Magnan, professeur de droit



Esprit de justice


le jeudi de 15h à 16h Durée moyenne : 59 minutes
59 minutes

GPA : L’EUROPE NOUS OBLIGE-T-ELLE À RECONSTRUIRE NOTRE DROIT DE LA FILIATON ?

02.07.2015 - 15:00
Le droit français n’admet pas la pratique de la gestation pour autrui et l’interdit sur son sol. Mais quid lorsque des citoyens français contractent avec une mère à l’étranger dans un pays où cette pratique est permise ? La Cour européenne des droits de l’homme a décidé il y a un an que le refus de transcrire la paternité du père – biologique en l’espèce- privait l’enfant de son droit à la vie privée.
Alors ? Les autorités françaises doivent-elles transcrire l’état civil acquis à l’étranger mais contraire à l’ordre public français ? Cela ne reviendrait-il pas à une reconnaissance de facto ? Mais d’un autre côté, refuser de donner un statut à ces enfants leur fait supporter le poids d’une fraude dont ils ne sont en rien responsables. Cela n’est pas sans évoquer la situation autrefois des enfants dits adultérins, à l’égard desquels une double filiation n’était pas possible. Comment se sortir de ce dilemme ? C’est la question qui a été soumise il y a quelques jours à la Cour de cassation mais que nous allons tenter d’éclairer aujourd’hui.
Avec l’agenda judiciaire de Laure de Vulpian,
Et le reportage de Sophie Bober auprès de Lucas Lomenech, qui avec son compagnon a recouru à une GPA au Mexique
Invité(s) :
Anne-Marie Leroyer, juriste, professeur à Paris 1. Rapporteur du groupe de travail du rapport Théry « Filiation, origines, parentalité »
Muriel Fabre-Magnan, professeur de droit privé à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Etienne Pataut, professeur de droit privé à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris-I) et coordinateur de l'Observatoire Thémis-Justice et sécurité de la Fondation Jean Jaurès


http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-l-interet-de-l-enfant-est-il-toujours-compatible-avec-le-droit-2015-06-02

 Du Grain à moudre


du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
39 minutes

L'intérêt de l'enfant est-il toujours compatible avec le droit ? 3

02.06.2015 - 18:20

La France peut-elle refuser l’accès à son territoire à des enfants nés grâce à une gestation pour autrui ? C’est la question qui s’est posée récemment, jusqu’à ce que le dossier soit débloqué par le quai d’Orsay. Mais sans rien régler sur le fond. Le débat se cristallise autour de la notion d’intérêt de l’enfant. Une notion que nous allons examiner de plus près…

neurs ? ERIC GAILLARD © REUTERS

Ils ne sont pas encore français mais ils sont en France. Deux enfants nés au Mexique, grâce à une mère porteuse, ont finalement obtenu le laissez-passer que le consulat leur refusait. La situation s’est débloquée en fin de semaine dernière, suite à l’intervention du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. Suite surtout à la mobilisation des pères de ces jumeaux, un couple homoparental, bien décidés à exercer leur rôle de parents sur le territoire national.
Un autre combat les attend désormais : obtenir la régularisation de leurs enfants à l’état civil. La jurisprudence communautaire joue en leur faveur. En juin 2014, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour son refus de reconnaître « une filiation légalement établie, aux Etats-Unis, entre des enfants nées d’une gestation pour autrui et le couple ayant eu recours à cette méthode ». Décision prise au nom de l’intérêt supérieur des enfants.
Mais c’est ce même intérêt de l’enfant qui est mis en avant par les opposants à la GPA (laquelle, rappelons-le, est interdite en France). C’est justement à cette notion que nous allons tenter de réfléchir ce soir, à partir d’autres cas concrets comme le droit de garde en cas de divorce, ou l’accouchement sous X par exemple. Comment défendre l'intérêt de l'enfant sans fragiliser le lien social ?

« L’intérêt de l’enfant est-il toujours compatible avec le droit ? »


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