Christine de Pisan

Christine de Pisan

mardi 22 juin 2021

Communiqué Procès pour Mila

 La Ligue du Droit International des Femmes, le Cercle d'étude de Réformes féministes et Regards de femmes se sont portées partie civile en soutien à Mila dans le procès intenté contre ses agresseurs.

 

Afin de ne pas alourdir les débats mais de manifester notre soutien à Mila, voici la plaidoirie, volontairement brève, ce mardi 22 juin, de Maitre Linda Weil Curiel, représentant les trois associations féministes universalistes.

« REFUS DE SE LAISSER IMPORTUNER, BRAVOURE, PASSION,

ESPRIT DE LIBERTÉ ET DE RÉSISTANCE,

MILA NOUS VOUS RESPECTONS,

NOUS VOUS AIMONS,

 NOUS SOMMES À VOS CÔTÉS. »

 

Mila l’a remercié et a trouvé ces quelques paroles très émouvantes.

 

Nous attendons la décision du tribunal.

Pour rappel, dès le 1er février 2020, nous soutenions Mila, par un communiqué de presse

 

Communiqué, 1er février 2020


Affaire Mila, comment faire entendre les associations féministes laïques universalistes ?


Nous, Libres Mariannes, Ligue de Droit International des Femmes et Regards de femmes, associations féministes universalistes et laïques saluons la réactivité de toutes celles et tous ceux qui, comme nous :

  • Ont fait connaitre « l’affaire Mila », du nom de cette jeune lycéenne de 16 ans qui, réagissant au harcèlement d’un dragueur lesbophobe proférant des menaces de caractère religieux, se trouve du jour au lendemain menacée de mort et devant être protégée pour avoir critiqué en termes crus, l’islam.
  • Se sont indignés des propos révélateurs d’Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM) selon lequel : « qui sème le vent récolte la tempête ! ».  
  • Ont pointé le dérapage de la Garde des Sceaux, déclarant que « l’insulte à la religion est une atteinte à la liberté de conscience », alors qu’en mettant en cause la liberté de critiquer une religion elle réintroduit le délit blasphème. Oubliant que la religion n’est qu’une opinion.
  • Ont rappelé, à juste titre, que le droit au blasphème est inscrit dans notre histoire et dans notre loi, résultat d’un combat héroïque contre les obscurantismes. Tel était le sens de l’immense manifestation de 2015 aux cris de « Je suis Charlie ». 

 
Contrairement à ce que certains affirment, en s’étonnant du silence des associations féministes (mais ils n’en regardent qu’une partie…) nos associations, comme beaucoup d’autres avec lesquelles nous travaillons, sont solidaires de Mila et nous l’avons fait savoir dans les réseaux sociaux.

 
Il conviendrait de s’étonner plutôt du silence vis-à-vis de nos communiqués, de nos analyses, de nos alertes, de nos pétitions, de nos essais, par certains médias préférant reproduire les propos d’associations enfermant les femmes dans la soumission, prétendument choisie, aux diktats religieux du patriarcat théocratique. Nos outils sont maintenant les réseaux sociaux bien que ce soient eux aussi qui aujourd’hui massacrent Mila.

 

Nous acceptons cette contradiction pour faire entendre notre voix afin que chaque femme et chaque fille dans le monde puisse accéder aux droits humains universels, à la liberté de conscience et au droit d’exprimer ses opinions.

 

 

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