Christine de Pisan

Christine de Pisan

dimanche 9 novembre 2008

Commémoration de la Nuit de Cristal et antisémitisme musulman d'aujourd'hui - 1

http://www.humanite.fr/2004-01-17_Societe_Islamisme-Iquioussen-ou-la-culture-de-la-haine-antijuive
SOCIETE - Article paru
le 17 janvier 2004 Islamisme Iquioussen ou la culture de la haine antijuive
Ce dirigeant de l’Union des organisations islamiques de France diffuse un discours mensonger et haineux, émaillé de grossièretés historiques. Hassan Iquioussen est un personnage inconnu des médias et du " grand public ". Il est pourtant fort connu de milliers, de plusieurs dizaines de milliers de jeunes, d’hommes et de femmes. Ses conférences données à travers l’Hexagone rassemblent un public nombreux et attentif. Elles se diffusent en cassettes audio à des milliers d’exemplaires. À moins de se rendre à l’une de ses multiples causeries, il est très difficile de découvrir son visage. L’homme est né, il y a environ trente-cinq ans, dans le Nord-Pas-de-Calais, d’un père mineur. À l’adolescence, à la recherche de son identité, il découvre l’islam, ou du moins un islam. Il en devient militant. Après un troisième cycle universitaire en histoire, il se consacre à plein temps, avec l’UOIF, à son action auprès des jeunes issus de l’immigration. Il est souvent présenté comme un " prédicateur ". Le mot peut prêter à confusion. Hassan Iquioussen ne prêche pas une vérité religieuse à la manière des évangélistes américains. Il témoigne de la foi en " éclairant ", à la lumière du Coran et des hadith (les commentaires attribués à Mahomet), les préoccupations suscitées par les problèmes du quotidien : les rapports parents-enfants, la fondation et la vie du couple, la vie en bon voisinage… Dans son discours, nulle érudition. Iquioussen est le double populiste de Ramadan. Le langage est plus direct, se veut " jeune ", un " français des banlieues ". Le propos révèle une attention soutenue à la sensibilité de l’auditoire, à ses réactions. Avec quelques lapalissades, pas mal de simplismes, un modernisme de bon aloi qui chemine toujours vers le respect de la tradition. Hassan Iquioussen est devenu la référence de milliers de jeunes musulmans français. Dans son abondante production, qui figure à côté de celle de Tariq Ramadan au catalogue de la maison d’éditions Tawhid et qui est diffusée dans toutes les librairies islamistes, deux cassettes diffèrent de l’ordinaire : la Palestine, histoire d’une injustice et Irak, guerre et médias. Pour " éclairer " le drame du Moyen-Orient, Iquioussen remonte à la Bible : " Il y a eu beaucoup de prophètes chez les enfants d’Israël car ils oublient souvent. Ce sont des ingrats, un peuple qui a besoin d’être rappelé à l’ordre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. " Tout y passe : Abraham, Moïse et David qui " étaient des musulmans " (des siècles et des siècles avant la révélation du Coran à Mahomet !), Nabuchodonosor et les Romains avec lesquels le conflit éclate parce que " la théorie des juifs dit qu’ils sont le Peuple élu et que Dieu a créé les êtres humains pour les servir, comme des moutons, des esclaves ". Puis vient Mahomet. À Médine, une juive tente de l’empoisonner. Dieu le protège, le sauve. N’est-ce pas la preuve recherchée qu’il est bien le prophète ? Iquioussen : " La femme s’est- elle convertie ? Non. Voyez l’entêtement. Retenez ça parce que vous allez comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Les juifs n’ont cessé, depuis ce temps, de comploter contre l’islam et les musulmans. " Au fil de la causerie viendront ainsi " le premier schisme dû à un juif yéménite converti pour détruire l’islam de l’intérieur ", puis, beaucoup plus tard, " en Turquie, la révolution des Jeunes Turcs conduits par Mustapha Kemal, un juif converti hypocritement à l’islam " toujours " pour détruire l’islam et les musulmans de l’intérieur ". Et encore, Nasser, pas un juif mais " le traître des traîtres, l’ennemi de la Palestine et de la cause arabe, un suppôt de l’Occident ". Arafat est, lui aussi, voué aux gémonies. Au fil de l’histoire, les poncifs sur les " juifs avares et usuriers " défilent. Arrive le sommet : " Les textes aujourd’hui le prouvent. Les sionistes ont été de connivence avec Hitler. Il fallait pousser les juifs d’Allemagne, de France… à quitter l’Europe pour la Palestine. Pour les obliger, il fallait leur faire du mal. " C’est avec la même rigueur que sont débusqués les fondements de " la complicité " et du " colonialisme " des Américains et des Anglais : " Ce sont des protestants et, dans la religion protestante, il y a la conviction que lorsque tous les juifs seront à nouveau en Palestine alors le messie reviendra. " Face à l’universel complot, " le seul obstacle se sont les vrais musulmans ". Au premier rang desquels Hassan Al Banna, le fondateur des Frères musulmans (eux-mêmes longuement glorifiés) et aïeul de Tariq Ramadam. Tout de suite après apparaît Faysal d’Arabie, partisan du wahhabisme, hérésie intransigeante et rigoriste qui sévit en Arabie saoudite. Dans la foulée, Iquioussen célèbre " le Hamas qui, avec sa branche armée, fait du bon boulot ". Tout au long des quarante-cinq minutes de cet exposé, comme au cours de celui, plus court, consacré à l’Irak et où les mêmes " thèses " reviennent, l’auditoire est invité à s’identifier à la cause palestinienne ainsi présentée. L’exposé sur l’Irak se conclut par un appel aux journées organisées par l’UOIF au Bourget en mai 2003, celles-là mêmes où Nicolas Sarkozy a crû bon de se rendre. Une question. Le contenu de ces cassettes, diffusées de façon massive et au grand jour, ne peut être ignoré des pouvoirs publics, du gouvernement. À quoi tient le silence de plomb sur le racisme, " l’antisémitisme des banlieues " et la culture de la haine que répandent Iquioussen et sa maison d’éditions et que couvre, pour le moins, l’UOIF ? Marc Blachère


ISLAMISME Le fondamentaliste Hassan Iquioussen profère, en français et en public, des propos illégaux
Le prêcheur vedette des banlieues professe un antisémitisme virulent

Cécilia Gabizon
[Le Figaro 28 octobre 2004]
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20041028.FIG0281

Deux heures de pure haine contre les Juifs. Dans une cassette en français vendue sous le titre Palestine, histoire d'une injustice, le prédicateur Hassan Iquioussen déploie tranquillement toute la phraséologie judéophobe coutumière à certains islamistes (voir ci-dessous).

Or Hassan Iquioussen n'est pas un obscur excité. Cet homme d'une quarantaine d'années est l'un des prédicateurs vedettes de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans). Les dirigeants de l'UOIF n'ont pas souhaité s'exprimer sur cette cassette.

Peu connu du grand public, Hassan Iquioussen est très populaire auprès des jeunes musulmans et ses interventions au rassemblement annuel de l'UOIF au Bourget sont particulièrement suivies. Son audience dépasse les cercles de l'UOIF. Car depuis qu'il a abandonné ses études au stade d'un DEA d'histoire, il y a près de quinze ans, il se consacre à la diffusion de l'islam. On le considère comme l'un des pionniers de la reconquête religieuse chez les enfants de l'immigration.

En plus de ses interventions dans les locaux de l'UOIF à La Courneuve où il forme des militants et donne des conférences, il parcourt le nord de la France et la région parisienne de salles municipales en locaux associatifs sans oublier les mosquées pour porter la bonne parole.

Des milliers d'auditeurs assistent à ses prêches, où hommes et femmes l'écoutent séparés. Ses conférences, éditées par la maison Tawhid, se vendent à des milliers d'exemplaires. Dans un style populaire, racontant des épisodes du Coran en mêlant la gouaille et les expressions en arabe, Hassan Iquioussen se présente comme prédicateur de la banlieue. Une sorte de Tariq Ramadan des quartiers, né à Lille dans une famille d'immigrés marocains.

Élevé dans la tradition plus que dans la religion, cet autodidacte commence son parcours militant avec la révolution iranienne de 1979. Encore adolescent, il décide d'épouser la cause de l'islam et des musulmans. Une licence d'arabe, une maîtrise d'histoire, des lectures assidues, la fréquentation intense d'étudiants étrangers aboutissent au militantisme. Il s'investit dans la Ligue islamique du Nord, qui représente l'UOIF localement, et participe à la fondation des Jeunes Musulmans de France, une autre structure de la mouvance UOIF. Très vite, il devine les attentes des jeunes issus de l'immigration en quête d'identité. «Ils veulent renouer avec leurs racines que certains ont voulu leur extirper», affirme le conférencier au site Internet musulman Saphirnet. A des adolescents parfois rebelles et souvent désemparés, il dresse alors un portrait flatteur du musulman : «Plus honnête que les autres, fraternel, bon citoyen. L'islam interdit même de frauder dans le métro.» Ce discours de la morale, où l'islam s'immisce partout, a séduit des maires qui l'accueillent dans leurs communes. Ceux-ci ne devaient pas savoir que la contrepartie à son enseignement de la morale version islamique s'appelait la haine des Juifs.




Dans sa conférence «La Palestine, histoire d'une injustice», le prédicateur compare le Hamas à Jean Moulin
«Les Juifs ne cesseront de comploter contre l'islam»

C. G.
[Le Figaro 28 octobre 2004]
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20041028.FIG0282

Sous le titre La Palestine, histoire d'une injustice, une conférence en français du prédicateur Hassan Iquioussen, enregistrée il y a dix-huit mois, est une véritable charge antisémite. Vendue dans des librairies musulmanes et via Internet sous forme de cassette, cette causerie dresse un portrait haineux et nauséabond des Juifs : «ingrats», «avares», des gens qui vivent «entre eux, dans des ghettos car ils ne veulent pas se mélanger aux autres qu'ils considèrent comme des esclaves». S'ensuit une litanie d'accusations, liées à des épisodes du Coran : les Juifs «ont toujours méprisé les êtres humains» et «n'ont aucun scrupule à tuer des prophètes». Le prédicateur raconte notamment comment une juive a tenté d'empoisonner le prophète pour vérifier s'il était vraiment l'envoyé de Dieu. Mahomet survécut et pourtant, «elle ne s'est pas convertie. Voyez l'entêtement». Les Juifs «ne respectent rien», poursuit-il. Ils sont «le top de la trahison et de la félonie». Depuis ce temps, «les Juifs ne cesseront de comploter contre l'islam et les musulmans».

Les caractéristiques des Juifs expliqueraient, selon lui, l'actuelle situation de la Palestine. Félons, les sionistes auraient ainsi poussé «Hitler à faire du mal aux Juifs allemands pour les forcer à partir», affirme le conférencier. Car, «le but des Juifs c'est de faire Eretz Israël, du Nil à l'Euphrate, du sud de la Turquie jusqu'à Medine. Ils ont sorti des pièces de monnaie, des cartes du grand Israël, c'est connu, ça», insiste-t-il devant un public que l'on devine étudiant et qui ne proteste pas. Les Arabes ayant tenté de faire la paix avec Israël sont qualifiés de «traîtres». Le président égyptien Anouar el-Sadate est dénigré comme un «agent américain». Yasser Arafat et ses hommes sont présentés comme des dépravés, le chef de l'OLP discutant en secret depuis des années avec l'État hébreu. Seuls les vrais musulmans, les «martyrs», «moudjahidins» défendent, à l'entendre, les Palestiniens. Ces croyants ont créé le Hamas, qui signifie, selon Iquioussen, «ferveur, entrain, la pêche. Ces sont des gens qui vont jusqu'au bout. La branche armée travaille très bien. Elle fait du bon boulot».

Pour légitimer les attentats commis par cette organisation, le prédicateur la compare à Jean Moulin : «Un héros qui a tué des Allemands pour libérer son pays. C'est ce que font les Palestiniens. Ahmed Yacine, c'est Jean Moulin.» Et de conclure : «Israël est un État qui n'a pas lieu d'être.»

Interrogé, Yamin Makri, le directeur des éditions Tawhid qui diffuse la cassette, se désole : «Un auditeur nous a alertés. Exceptionnellement, nous n'avions pas vérifié le contenu de la cassette.» Ce responsable proche de Tariq Ramadan et du Collectif des musulmans de France affirme avoir donné des ordres, il y a huit mois, pour que cette cassette soit retirée de la vente. Elle est pourtant en vente.

Joint au téléphone, Hassan Iquioussen semble en revanche assumer :«Je décris des épisodes relatés dans le Coran. Vous ne voulez pas abroger le Coran ?» Il propose cependant d'en débattre en public. «Qu'on me prouve que j'ai tort et je changerai d'avis !»

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=4030&artyd=5

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